L’enseignant appelé à veiller à la qualité du système éducatif congolais

Kinshasa 13 août 2024(ACP).- L’enseignant de la République démocratique du Congo (RDC) a été appelé mardi,  à veiller à la qualité du système éducatif de son pays dans le but de faire de celui-ci un outil de développement, au cours d’un entretien avec une opératrice du secteur.

« Pour faire de l’éducation un vrai outil du développement, il sied de voir la qualité de notre système éducatif, c’est à dire ce qui est mis en avant dans notre système éducatif, ce que nous donnons à nos élèves, il nous faut être stricts par rapport à ceux qui sont censés transmettre la connaissance aux enfants. C’est pourquoi nous lançons un appel pour revoir la formation des enseignants », a déclaré Stella Wankamba, présidente de l’ONG, « Bilenge bwanya ya congo »(BBC) », qui milite pour une éducation inclusive.

« Nous louons la gratuité de l’enseignement mais juste qu’il est très capital de marteler sur la qualité et les critères de l’éducation pour arriver à valoriser », a-t-elle poursuivi.

Selon Mme Wankamba, la transmission de l’éducation fait aussi référence à une formation qui met l’accent sur les efforts visant à rendre cette dernière, plus inclusive et accessible pour tous les jeunes.

« Pour arriver à une éducation inclusive, il faudrait que les enseignants adoptent une posture pédagogique qui tienne réellement compte des diversités d’élèves, que les enseignants analysent scrupuleusement comment chaque personne apprend, Alors il nous faut aussi créer des programmes scolaires qui tiennent compte de nos réalités sociales », a-t-elle fait savoir, ajoutant que toutes ces choses entrent dans la formation des encadreurs éducatifs.

« Concernant cet objectif, il est impératif de revoir la formation des éducateurs parce que ce sont eux qui sont en train de donner la formation et  d’enseigner les élèves, ils doivent normalement tenir compte de la diversité des apprenants », a suggéré, la présidente de l’ONG, « BBC », avant d’affirmer que ce processus passe également par la multiplicité des établissements scolaires qui prennent en compte les handicaps de certains élèves.

« L’adoption d’une posture purement positive par les éducateurs, entre en compte pour faciliter l’effectivité de l’éducation inclusive en République démocratique du Congo », a conclu Stella Wankamba.

Des contenus sur l’égalité de sexe préconisés dans l’enseignement primaire et secondaire

Dans le même registre, Caroline Norha, activiste du genre, a préconisé l’instauration des contenus éducatifs sur l’égalité de sexe au niveau primaire et secondaire.

« L’idéal est d’éliminer certains contenus pour les remplacer par d’autres. Aussi, il serait mieux d’introduire les cours d’égalité de sexe. Aux filles il faut apprendre les bases du leadership féminin et aux garçons les notions sur la masculinité positive, les violences basées sur le genre avec les rudiments sur l’entrepreneuriat pour les plus jeunes », a-t-elle plaidé.

En tant que présidente de l’Asbl « mille et un espoir »(MIES) Mme Norha a  également insisté sur le fait que l’introduction des nouvelles matières, va aider à renforcer la connaissance des jeunes congolais.

« Il faut une certaine réforme dans le système scolaire. Aujourd’hui il y a beaucoup de cours qui ne servent pas à construire la connaissance de la jeunesse congolaise. En même temps, un accent particulier doit être porté sur le cours de civisme pour former des citoyens capables de développer le pays avec amour », a-t-elle souligné.

Par ailleurs, l’éducation à la paix a été préconisée ce mois, au programme national d’enseignement en République démocratique du Congo, par le réseau ‘‘servvice civil pour la paix’’, lors d’un atelier, organisé à Kinshasa. ACP/C.L.

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