Septuagénaire du Lycée Toyokana de Kinshasa : l’avenir de l’établissement au centre des réflexions


Kinshasa, 30 avril 2025 (ACP).- Des réflexions autour de l’avenir du Lycée Toyokana de Kasa-Vubu, une commune du centre de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (Rdc), ont été partagées, mercredi, par les enseignants de cette école catholique lors de la clôture des festivités de ses 70 ans d’existence.


« Que devons-nous à la génération future, un Lycée Toyokana digne de ce nom. Continuera-t-il à répondre aux normes et conditions d’un encadrement digne de ce nom pour nos filles ? telles sont les deux réflexions au moment où nous sortons pour que nous puissions voir comment cette œuvre qui nous a été léguée doit continuer à servir la nation congolaise », a déclaré Franck Kidia, délégué président des enseignants.

Au cours de cette journée, M. Kidia a fait savoir que les anciens élèves et enseignants ont participé aussi aux différentes activités parascolaires organisées à cette occasion notamment, des déclamations des poèmes, saynètes, danse, chant et génie en herbe. L’élève Somba Elumu Ngalula, de 1ère scientifique, a retracé l’historique de cet établissement scolaire sous la direction du professeur Jean Bodeseka. 

« Je sais que ma présence vous surprend car je suis un artiste comédien connu grâce au théâtre mais, bien avant je fus professeur de français au Lycée Toyokana, j’ai dû arrêter avec l’enseignement afin de poursuivre ma carrière d’artiste, ma femme est également une ancienne élève de cette école, je suis très heureux et fier de voir ce que sont devenus certains de nos anciens élèves », a de son côté révélé Ndungi Mambimbi, alias Masumu Debrindet, président de l’Association nationale de théâtre populaire et cinéma (ANTPC).

Fondé en 1954,  le Lycée Toyokana célèbre ses 70 ans d’existence  avec un parcours depuis l’indépendance. C’est en 1963,  qu’il devient une école de la congrégation  des sœurs Missionnaires du cœur immaculée de Marie (ICM) anciennement appelées Chanoinesses de Saint  Augustin,  formant dans divers métiers notamment, des couturières, des vendeuses et des employés. C’est en 1970 qu’il se mue en une école professionnelle de coupe et couture, puis, en 1996.

En 2003, le Lycée Toyokana s’est élargi avec l’ouverture des options Commercial et Informatique (actuellement Commercial et Gestion), suivies des sections Scientifique et Littéraire en 2018.

Fête de l’enseignement: une école suspend ses réjouissances dans une commune de Kinshasa

Un établissement scolaire du quartier Bibwa dans la commune de N’sele, une commune située dans l’Est de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (Rdc) a suspendu ses réjouissances prévues, mercredi, pour égayer son personnel, à l’occasion de la fête nationale de l’Enseignement, célébrée le 30 avril de chaque année au pays, a constaté l’ACP.

« Nous avons opté de nous abstenir des activités de réjouissances que nous avons prévues pour la journée du 30 avril en vue de partager cette fête dans la convivialité. Au lieu de cela, nous avons voulu la passer dans la méditation par solidarité avec nos compatriotes de l’Est du pays qui sont victimes d’une guerre d’agression injuste de la part de l’armée rwandaise et ses supplétifs de l’AFC-M23 », a déclaré Franco Mutianguna Mambuilu, directeur de l’école primaire Notre Dame du Bon Secours dans la commune de N’sele.

Et d’ajouter : « Nous avons finalement voulu obéir à la ligne de conduite de notre coordination catholique qui interdisait toutes réjouissances sur base des instructions du gouvernement, à travers notre ministère de tutelle. Le gouvernement nous a exigé de méditer la journée en compassion avec les enfants de l’Est qui n’étudient pas ou qui étudient, mais pas dans de bonnes conditions ».

Selon lui, l’enseignement est une activité noble puisque pour devenir un intellectuel, il faut passer par le banc de l’école, un travail riche et passionnant qui demande beaucoup de concentration et d’amour.

Les parents appelés à conscientiser leurs enfants

Il a, par ailleurs, appelé les parents à conscientiser leurs enfants, en les envoyant à l’école.

« Je demande aux parents de conscientiser vos enfants pour les envoyer à l’école. Depuis que l’enseignement est devenu gratuit, beaucoup de parents ont négligé les choses, les élèves s’absentent, ils viennent à l’école très sales et d’autres viennent en retard et si nous appelons les parents à la réunion, ils ne se présentent pas. Ils ne s’occupent pas de leurs enfants », a dit M. Mutianguna.

Il a conseillé les enseignants de se prendre en charge de valoriser cet art et à être propre même avec le petit salaire, l’enseignant doit œuvrer avec loyauté parce qu’il est un agent excellent qui forme et doit être formé par soi-même. Au gouvernement, il a également demandé de penser aux enseignants pour avoir un enseignement de qualité, une prise en charge totale de l’administration, une bonne pédagogie et des bonnes finances.

L’école primaire Notre Dame du Bon Secours a plus de 1.000 élèves, 32 salles de classes et 45 membres du personnel, note-t-on.

ACP/C.L.

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