Coup d’Etat étouffé : procès annoncé des militaires auteurs d’exécution extra-judiciaire

Kinshasa, 31 mai 2024 (ACP).- L’enquête des militaires auteurs présumés d’exécutions extra-judiciaires filmées lors du coup d’Etat étouffé le dimanche de Pentecôte à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo est « en phase de bouclage », dernière étape pour le procès devant la justice militaire, a appris l’ACP vendredi de source gouvernementale.

Une attaque a ciblé le 19 mai le Palais de la Nation contrôlé pendant plusieurs minutes par des assaillants qui ont hissé le drapeau de l’ex-Zaïre. Un acte qualifié de coup d’Etat par l’armée.

Tournée en marge de cet événement, « une vidéo devenue virale montre des militaires des FARDC (Forces armées de la RDC) procédant à une exécution sommaire d’un assaillant aux larges du fleuve Congo »,

a indiqué à l’ACP, une source gouvernementale sous anonymat.

« Les présumés auteurs de ces tirs ont été identifiés, isolés et mis à la disposition de l’Auditorat militaire. Ce dernier est en phase de bouclage de ses enquêtes et entend fixer l’affaire devant la Cour dans les prochains jours », a ajouté l’officiel gouvernemental dans l’échange avec l’ACP.

« Ils répondront de leur implication présumée dans des exécutions sommaires filmées et largement partagées sur les réseaux sociaux« , a précisé l’interlocuteur de l’ACP.

Le gouvernement congolais a levé des mesures coercitives afin d’instaurer la discipline au sein des troupes des FARDC.

C’est dans ce cadre que s’inscrit une série de procès des officiers et soldats devant les tribunaux et cours militaires, surtout dans la partie orientale du pays en proie à l’agression.

 La levée du moratoire datant de 2003 sur l’exécution de la peine de mort, suivant certaines dispositions précisées dans une note circulaire signée le 13 mars 2024, par le ministère de la justice trouve ici sa justification.

Le but est de débarrasser la RDC des traîtres d’une part et d’endiguer la recrudescence d’actes de terrorisme et de banditisme urbain entraînant mort d’homme d’autre part, avait expliqué le ministère. ACP/

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