Une grève des transporteurs partiellement suivie à Kinshasa (Par Guy Mukendi)

La circulation est fluide lundi à Kinshasa mégapole de plus de 12 millions d’habitants et capitale de la République démocratique du Congo où les transporteurs ont décrété une grève pour exiger l’adaptation du prix de la course au prix du litre à la pompe.

Sur le boulevard Sendwe, il a fallu 7 minutes pour atteindre le boulevard Triomphal qui longe le Stade des Martyrs, le plus grand du pays, et le Palais du peuple, siège du Parlement, alors que généralement, il faut au moins 45 minutes pour effectuer ce trajet en temps ordinaire, selon un journaliste de l’ACP.

Sur l’avenue des Huileries, les policiers qui régulent la circulation étaient pratiquement en repos. « Ce matin (7h35 GMT), il n’y a pas de bouchons. La circulation est fluide », a témoigné auprès de l’ACP, une célèbre policière appréciée par les usagers pour son professionnalisme.  Elle n’a pas souhaité être citée.

Il n’a fallu que 8 minutes pour atteindre le boulevard du 30 juin, le plus grand de la capitale congolaise habituellement bondée et où la circulation n’est possible qu’avec un déploiement massif des policiers.

Les taxis et les bus peints en jaune, pour bien les identifier, sont plutôt rares sur les artères de Kinshasa. Habituellement, ces engins sont visibles tous les deux mètres.

Dans la partie ouest de la capitale, le quartier Mitendi, dans la commune de Mont-Ngafula qui vit au rythme des interminables embouteillages, la circulation est fluide. La population a opté pour la marche.  » Nous sommes obligés de marcher dans l’espoir de trouver un bon samaritain qui peut nous transporter « , s’est confiée Mme Mulanga, vendeuse des légumes au marché situé non loin de l’Université pédagogique nationale dans la commune de Ngaliema.

Dans la partie est de Kinshasa, sur le boulevard Lumumba qui conduit vers l’aéroport et qui fait parti des quartiers populaires de la mégapole congolaise, des longues colonnes humaines déferlent à pieds vers le centre des affaires situé à Gombe au nord de la capitale.

Cette situation qui a paralysé la ville depuis le matin de ce lundi 29 juillet, a poussé le président provincial de l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO) a apaisé les esprits  » j’appelle les transporteurs à vaquer librement à leurs occupations. L’ACCO n’a pas décrété de grève. Ce sont des membres malintentionnés qui ont incité ce mouvement. Nous sommes présentement en pourparlers avec les autorités sur tous les dossiers concernant les chauffeurs « , a déclaré Bienvenue Kakule de l’ACCO confiant à un journaliste de l’ACP.

L’autre conséquence de cet état des choses est que les prix de la course ont explosé. « J’ai pris un taxi Yango de Nguma au Palais de la nation et cela m’a coûté 27 000 Cdf soit le double de la course normale », a témoigné  Jules Mopagano, fonctionnaire de l’Etat.

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