Affaire Complot contre le régime constitutionnel en RDC : début de l’instruction du fond

Kinshasa, 21 octobre 2024 (ACP).- L’audience sur l’instruction du fond de l’affaire opposant le ministère public à 42 prévenus dont 32 militaires poursuivis pour complot contre  le régime constitutionnel en République démocratique du Congo (RDC), a débuté lundi devant la Haute Cour militaire siégeant à  la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa.

«Nous allons attaquer le fond du dossier après que les préalables aient tous été vidés lors de l’audience passée », a dit le général Kalala Kapuku, juge président.

Le prévenu colonel Lusenge Mohindo David a été le premier à être entendu devant la Haute Cour militaire concernant  sa participation au complot, sa relation avec le colonel Mesmer Kakule (en fuite) et les conditions de son arrestation.

Il  lui est  reproché d’avoir participé à des réunions organisées par le colonel Mesmer Kakule (officier des renseignements) au niveau de l’Hôtel Impérial situé dans la commune de Bandal mais aussi la participation à l’enregistrement d’un élément visuel et sonore compromettant annonçant le coup d’État et le détournement des armes des Forces armées de la RDC (FARDC) pour d’autres fins.

Prenant la parole, le ministère public a posé des questions au prévenu David Lusenge  afin de démontrer que contrairement à ce qu’ a affirmé ce dernier, il n’est un simple nécessiteux au service du colonel Mesmer Kakule mais bien son complice, car à chaque fois que le colonel Mesmer Kakule a posé des actes matériels contre ce complot, le prévenu David Lusenge était présent.

La Haute Cour Militaire a suspendu l’audience qui reprendra le 28 octobre 2024.

Le colonel Mesmer Kakule est en fuite et lors de l’audience du 14 octobre dernier, la Haute Cour s’était déclarée incompétente pour juger le prévenu Kasereka Mweze au motif qu’il est mineur et l’a renvoyé devant son juge naturel au niveau du tribunal pour enfants.

Au total, 42 prévenus, dont 32 militaires membre d’une organisation dénommée  «Collège des officiers généraux des FARDC», sont poursuivis dans cette affaire pour avoir planifié en 2023 le renversement du régime constitutionnel, à travers l’organisation des réunions dans un hôtel de la place, principalement la réunion du 7 septembre 2023.  Ce renversement devrait avoir lieu dans la nuit du 7 au 8 novembre 2023.

ACP/

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