Affaire Seth Kikuni : le ministère public requiert une peine de 3 ans

Kinshasa, 20 novembre. 2024 (ACP).-  Une peine de trois ans a été requise mercredi par ministère public contre l’opposant politique Seth Kikuni, accusé d’incitation à la désobéissance civile, lors d’une audience foraine à la prison centrale de Makala, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.

« Le ministère public a sollicité la peine la plus forte contre vous en l’occurrence, trois ans de servitude pénale et d’une amende 950 000 FC », a déclaré le juge président de cette juridiction avant de clore l’audience du jour.

L’ancien candidat à la présidence de la République, Seth Kikuni, qui avait soutenu Moïse Katumbi lors des élections de décembre 2023, avait été arrêté le 2 septembre passé, par les services de sécurité. Il est accusé d’incitation à la désobéissance civile et propagation de faux bruits dans un discours qu’il a tenu à Lubumbashi dans la Haut-Katanga, dans le sud-est du pays.

Sa dernière demande de liberté provisoire introduite par ses avocats, suite à son état de santé, avait été rejetée par le tribunal.

Dans sa prise de parole, Seth Kikuni a expliqué que ses paroles tenues en août dernier à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga, ont été sorties de leur contexte. Il a précisé en outre, que le mot « Grand Katangais » utilisé dans son discours, ne concernait pas les autochtones, mais par contre, il faisait allusion à toutes les personnes notamment les originaires et celles venues d’ailleurs qui vivent dans l’espace grand Katanga.

Le ministère public, répondant à la question du juge président, a estimé que les propos tenus par le prévenu dans l’espace Katanga ont énervé la loi, contrairement aux autres discours prononcés durant sa tournée dans les autres provinces du pays.

Né à Kinshasa le 14 décembre 1981, Seth Kikuni est un entrepreneur, homme d’affaires et politicien congolais et fut le plus jeune candidat à l’élection présidentielle de 2018. En novembre 2023, il a été candidat à l’élection présidentielle, avant de désister en faveur de Moïse Katumbi, un autre candidat à l’élection présidentielle. En septembre 2024, Seth Kikuni est arrêté dans le cadre d’une enquête, rappelle-t-on. ACP/

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