Coup d’Etat étouffé : un arrêt sur le fond annoncé pour vendredi

Kinshasa, 11 nov. 2024 (ACP).- La Cour militaire de Kinshasa-Gombe, qui juge en appel à la prison de Ndolo, 37 participants au « coup d’Etat étouffé » du 19 mai à Kinshasa, en République démocratique du Congo, a promis lundi de rendre vendredi son arrêt sur le fond à la clôture de l’audience publique.

« La Cour prend acte de vos moyens et vous promet d’en délibérer dans son arrêt sur le fond. A présent compte tenu du temps, il est pratiquement 18 heures (17h00 GMT), on ne saura pas faire grand-chose, on remet l’audience à vendredi 15 novembre à 9heures (8h00 GLT) », a déclaré le colonel Kilensele Muke, juge président.

Les 37 prévenus sont jugés pour meurtre, tentative d’assassinat et association des malfaiteurs.

Lors de l’audience publique, la défense a démontré à la Cour militaire que les prévenus venus du Kongo central s’étaient embarqués vers Kinshasa sur base d’une promesse de trouver un emploi.  « Les faits sont contenus dans tous ces Procès-verbaux (…), depuis le Kongo-central, les prévenus vous disent ici y’avait aucune contrainte et tout le monde était dans la joie sachant qu’il y’a de l’emploi », a argumenté un avocat de la défense.

« Nous sommes au Congo monsieur le président, (…) trouver un ’emploi (à Kinshasa) c’est déjà un problème. Mais quand quelqu’un est dans la province et on lui dit que vous aurez un boulot, et que on vous dit que on va vous prendre en charge, y’aura un salaire décent, monsieur le président mais tout le monde va courir pour trouver ce boulot. (…) là-bas au Kongo-central, il n’y avait pas question des objectifs de Christian Malanga de renverser le pouvoir », a expliqué cet avocat de la défense. Comme deuxième argument, la défense a indiqué que les prévenus avaient résisté et c’était par contrainte qu’ils étaient obligés de suivre les instructions dictées par M. Malanga, chef des opérations dans ce coup d’État étouffé.

« Il y a eu résistance monsieur le président, y’a eu résistance à l’hôtel Momo. La première personne qui a résisté a été poignardée. Je crois qu’il peut être parmi les prévenus ici », a dit l’avocat.  « La deuxième personne qui a résisté face à Christian Malanga, c’était au Palais de la nation, il a été abattu ».  Parmi les prévenus, la défense a invité le tribunal à constater que « certains ne savaient pas manier les armes« .  La défense a conclu donc « qu’il y’avait ruse » pour appâter les prévenus. ACP/

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