Goma, 24 décembre 2024 (ACP).– Un café juridique sur les infractions environnementales pendant la période de guerre au Nord-Kivu a été organisé à l’intention du corps judiciaire civil et militaire et des acteurs environnementaux, mardi, à Goma (Est de la République démocratique du Congo), par la coordination provinciale de la société civile, a constaté l’ACP.
« Ce cadre d’échanges avec le corps judiciaire civil et militaire et des acteurs environnementaux a consisté à réfléchir autour des infractions environnementales commises en période de guerre au Nord-Kivu. Donc, c’est une façon de sensibiliser toutes les couches à avoir une sensibilité sur la destruction de l’environnement qui se fait à grande échelle ici au Nord-Kivu ; et leur dire que l’environnement nous paye cache ce que nous lui faisons », a déclaré Placide Nzilamba, secrétaire exécutif provincial de la société civile, coordination du Nord-Kivu.
Il a indiqué que l’objectif principal de ces assises était de contribuer à la lutte contre la destruction de l’environnement, l’exploitation et la commercialisation illicite des ressources naturelles en période de guerre dans la province du Nord-Kivu.
« Ces personnes détiennent le pouvoir leur revêtu par la loi. Ce pouvoir consiste à réprimer, alors ils sont sensibilisés pour commencer déjà à réprimer les actes qui concourent à la destruction de l’environnement, et leur rappeler que la responsabilité de cet environnement pèse aussi sur leurs épaules, et qu’à partir même de l’environnement l’Etat peut générer des ressources », a renchéri Placide Nzilamba.
Il a, par ailleurs, relevé que nous gérons très mal notre environnement parce que tout simplement nous n’appliquons pas les lois qui protègent cet environnement ; et parmi les organes pour réprimer des infractions contre l’environnement, il y a les officiers de police judiciaire, des magistrats et même les responsables des services étatiques, soulignant que nous les avons réuni aujourd’hui pour leur rappeler qu’il y a un environnement que nous devons tous protéger malgré que nous sommes en période de guerre.
Ce café juridique au tour des infractions environnementales, a-t-il dit, a réuni les magistrats de l’Auditorat supérieur militaire du Nord-Kivu, ceux du Parquet général, du Parquet près le Tribunal de grande instance de Goma, de l’auditorat militaire de Garnison de Goma ainsi que les officiers de police judiciaire du Commissariat provincial de la Police nationale congolaise, de la 34ème Région militaire, de l’Antenne provinciale de l’Inspection générale de la police.
Les officiers de police judiciaire du 33e groupement naval, de l’Institut congolais pour la conservation de la nature, de la Coordination provinciale de l’Environnement, de l’Agence congolaise de l’Environnement et d’autres organisations qui militent dans la protection de l’environnement au Nord-Kivu, ont également participé à ce café juridique, a-t-il ajouté.
C’est depuis 2018 que la coordination provinciale de la société civile forces vives du Nord-Kivu réalise des activités dans le cadre de la gestion durable des ressources naturelles dans le contexte de son projet intitulé « Diriger le changement (leading the change) » avec l’appui techniques et financier de ses organisations membres, dont le Fonds mondial pour la conservation de la nature (WWF-RDC), et l’accompagnement des communautés locales, des acteurs étatiques et du secteur environnemental privé.ACP/UKB