Kinshasa, 22 septembre 2024 (ACP).- Le mercredi 18 septembre en cours, le ministre d’Etat, ministre de la Justice et garde des Sceaux, Constant Mutamba Tungunga a eu un important tête-à-tête avec le président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) pour échanger sur des questions liées au bon fonctionnement de ce secteur en République démocratique du Congo.
L’un des points qui ont retenu l’attention de l’opinion, à l’issue de cette entrevue est sans nul doute l’annonce de la tenue des états généraux de la Justice à la fin du mois d’octobre prochain . Une annonce qui intervient au moment où le domaine judiciaire trône ce dernier temps à la une de l’actualité nationale avec divers événements marquants.
Il s’agit notamment de la tentative d’évasion des détenus survenue dans la nuit du 1er au 2 septembre à la prison centrale de Makala ,le plus grand établissement carcéral du pays à Kinshasa, des réformes judiciaires, de la bancarisation des recettes judiciaires, du rétablissement du ministre de tutelle après son test positif au poison, des conditions de vie des détenus mineurs ,de la lutte contre des réseaux maffieux,auteurs de coulage des recettes judiciaires qui continuent de défrayer la chronique. Ces faits sont autant des choses qui ne laissent pas indifférent tout observateur curieux de la vie nationale.
En attendant la tenue de ces états généraux, Constant Mutamba ne baisse pas pavillon. Il s’accroche mordicus à la poursuite des réformes judiciaires engagées , malgré certains eccueils qui se dressent sur le chemin.
La même détermination a été réaffirmée au cours d’un conseil des ministres par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le magistrat suprême de la Nation.
Pour le moment, la grande inconnue est certainement celle de savoir de quoi lesdits états généraux vont être faits. Ici, trêve de commentaires . A moins d’être un prophète ou de détenir une boule de cristal pour dire avec exactitude les matières qui feront l’objet de cette rencontre tant attendue compte tenu de l’intérêt qu’il suscite dans plusieurs milieux.
Néanmoins , nous pouvons par anticipation supputer que les points saillants évoqués dans les lignes ci- dessus ne manqueront pas d’occuper une place de choix dans les discussions.
Une certaine opinion pourrait même parler d’une convocation des états généraux de plus.
Ce qui n’est que normal quand on sait que le gouvernement tient au changement, mieux à l’amélioration du fonctionnement du système judiciaire de la République.
Si tout était parfait , le gouvernement ne reviendrait plus sur une telle réunion.
Or,il est démontré aujourd’hui que ce secteur souffre encore de beaucoup des maux qu’il faut éradiquer tant du côté de ceux qui disent le droit , de la population que de l’administration judiciaire.
Les conditions de travail des hommes de la loi, la justice distributive, l’égalité de tous devant la loi,les conditions carcérales des prisonniers, voilà autant d’aspect qui ont besoin d’être corrigés pour laver l’image négative que se font plus d’une personnes sur la Justice congolaise.
Des réformes,il le faut bien parce que là où la Justice marche, le reste suit. Il ne peut exister de Justice à deux vitesses, l’une pour les citoyens d’en haut et l’autre pour ceux d’en bas. Tout le monde doit répondre aux mêmes obligations devant la loi. C’est à ce prix et à ce prix seulement que la Justice peut élever notre Nation. Ce n’est pas pour rien que le gouvernement à travers le ministère de la Justice se cramponne aux réformes judiciaires dont le processus prendra le temps que ça prendra pour extirper de ce secteur les bâtons dans les roues.
Pour l’instant, l’opinion nationale attend avec une attestation soutenue la tenue de ces états généraux de tous les enjeux dont l’issue va permettre de remettre le pays sur les rails dans ce secteur. C’est vrai qu’il y a des réfractaires, mais ils finiront par être vaincus, lorsqu’il n’y aura plus personne au dessus de la loi. Bonne chance aux prochains états généraux de la Justice.
ACP/