Kasaï Oriental : le pillage en cas d’accident routier, une pratique à décourager

Mbuji-Mayi, 19 août 2024 (ACP).– Le pillage de véhicules en cas d’accident routier à Mbuji-Mayi, dans la province du  Kasaï Oriental, au centre  de la République démocratique du Congo (RDC), a  été condamné lundi par le responsable de la police de circulation routière (PCR) dans cette ville au cours d’un entretien. « Nous condamnons cette pratique qui se fait remarquer dans certains coins de la ville et même de la province. Il y a des gens qui, quand un accident de circulation se produit, ils sont les premiers à piller le véhicule ou la moto qui a connu cet accident. Nous condamnons cette pratique en tapant la main sur la table », a déclaré le commissaire supérieur adjoint Félix Mukuna.  « Cette pratique met la PCR et les organes compétents en difficulté, parce que le propriétaire de l’engin l’aura perdu. On ne le trouvera pas facilement pour étudier le fait et chercher comment prendre en charge la victime, car celui-ci sera déjà dans le choc de son véhicule ou sa moto perdu, en dehors des coups qu’il a peut-être reçus de l’accident. Vous comprenez que là, les gens qui font la justice populaire nous mettent dans des conditions difficiles », a-t-il ajouté.  Le commissaire supérieur adjoint Félix Mukuna a demandé à la population de laisser la PCR et les organes compétents s’occuper des accidents de circulation.

« C’est après l’étude du fait, que les bonnes dispositions seront prises pour une bonne justice », a-t-il dit, dénonçant la pratique consistant à cacher l’engin pour un règlement de compte illicite après.    « Nous décourageons aussi cet acte des certains jeunes qui après accident, ils cachent l’engin pour recevoir après 5.000, 10.000 Francs congolais. Ce n’est pas bien, vous faites fuir le chauffeur, vous cachez la moto ou le véhicule, mais vous oubliez qu’il y une personne blessée ou en état critique qui gémit. Qui va prendre sa charge à l’hôpital ? Il est abandonné à son triste sort, et de fois certains même meurent parce qu’il n’y a pas de soins appropriés », a insisté le commissaire supérieur adjoint.  Il a soutenu que la police de circulation routière est toujours prête à intervenir à chaque cas.  « Nous intervenons toujours au secours des accidentés car ça relève de nos obligations. Alors s’il y a un cas d’accident, laissez les organes habiletés gérer l’affaire », a-t-il conclu. ACP/

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