Mariage forcé: l’audience en appel de pasteur Kas renvoyée au jeudi 08 août

Kinshasa, 05 août 2024 (ACP).- L’audience en appel prévue lundi devant la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe, en République démocratique du Congo, dans l’affaire Pierre Kas Kasambankana, pasteur d’une église, condamné au premier degré à 11 ans de prison pour mariage forcé avec une mineure, a été renvoyée au 8 août.

« L’audience d’aujourd’hui n’a pas eu lieu, parce que la partie civile n’a pas été notifiée. Elle aura lieu le 8 août prochain », a indiqué Me Liévin Gubungula, coordonnateur du collectif des avocats dans la partie civile. ‎

Le pasteur de l’église dénommée «Primitive», en République démocratique du Congo, avait été condamné, en juin dernier avec ses deux co-prévenus, dont le père de la fille, Daniel Mabiala, avait écopé également la peine d’emprisonnement de 11 ans et une amende de 2 millions FC. 

Le géniteur de la victime est poursuivi pour usage de faux en écriture, après avoir falsifié l’acte de naissance en modifiant l’année de naissance de sa fille, et aussi, il a été accusé de complicité de mariage forcé. 

L’autre co-prévenu,  Goma Nzatoto, un fonctionnaire de l’État, avait écopé de 12 mois de servitude pénale principale et d’une amende de 500 mille FC pour avoir fabriqué la fausse attestation de naissance.

Ce même prévenu, avait, par ailleurs, lors des procès-verbaux précédents, reconnu avoir fourni un faux document d’attestation de naissance au père de la fille, qui n’est autre que son cousin. 

Le pasteur Pierre Kasambakana avait  été arrêté à Kinshasa le 8 janvier 2024, après son douzième mariage à Muanda, dans la province du Kongo Central (ouest de la République démocratique du Congo).

Mabiala Nzuzi, père de la présumée victime, a également été arrêté. Tous deux avaient été transférés à la prison centrale de Makala à Kinshasa. 

L’affaire avait éclaté après la publication d’une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, montrant le pasteur prenant en mariage une mineure à Muanda.

Cette vidéo avait  suscité une vive réaction de la part de plusieurs mouvements de défense des droits des femmes, qui ont appelé à des poursuites judiciaires contre Pierre Kasambakana. 

ACP/ODM

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