Lubumbashi, 19 mars 2025 (ACP).- Les avocates du barreau de Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga (Sud-est de la République démocratique du Congo) ont été exhortées mercredi, au cours d’une conférence-débat, à privilégier les exigences professionnelles par rapport aux tâches ménagères pour l’efficacité de leur travail.
«Il est difficile pour les femmes travailleuses, de concilier la vie professionnelle à la vie privée. Certaines avocates ont abandonné la vie professionnelle pour se concentrer à leur foyer», a déclaré le bâtonnier Jean-Paul Kitenge Kabundji.
Pour lui, les prétextes d’ordre familial qui ne doivent pas toujours influer négativement sur la profession des avocates, avant de les encourageant à persévérer et à sauvegarder la dignité de la femme par la conscience professionnelle et la compétence.
Formation de la femme pour son autonomisation
«Comment parvenir à l’autonomisation de la femme si le nombre de filles analphabètes est très élevé. Comment serons-nous au centre de toutes les ambitions étant donné que le nombre de jeunes filles instruites est réduit», a questionné pour sa part Suzanne Salumu, première substitut du procureur de la République à Lubumbashi.
Elle a envisagé l’intensification de la campagne de sensibilisation auprès des parents pour la scolarisation des filles afin d’atteindre, progressivement, l’autonomisation de la femme tant recherchée.
«Par l’instruction de la jeune fille, nous n’entendons pas seulement l’instruction universitaire. Nous avons aussi l’entrepreneuriat, nous avons aussi les métiers, tout cela fait partie de l’instruction. C’est par cette instruction-là de la jeune fille que l’on peut prétendre jouir de l’autonomisation et des prérogatives liées à des ambitions», a-t-elle souligné.
Une centaine d’avocats ont participé à cette conférence-débat tenue au restaurant Elzevir à Lubumbashi, sur le thème national du mois de la femme : «les femmes congolaises au centre de toutes les ambitions». ACP/C.L.