Nord-Kivu : 90 incidents sur 210 personnes de droits violés monitorés par une synergie

Goma, 19 novembre 2024 (ACP).- 90 incidents sur 210 personnes victimes des violations de leurs droits,  ont été recensés par la Dynergie Ukingo Wetu (SUWE), un réseau de protection des défenseurs de droits de l’homme au Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris mardi de source associative.

 » Nous venons de présenter les résultats de monitoring parti de mars à septembre 2024 au Nord-Kivu, principalement dans les  villes de Goma, Butembo et Béni ainsi que les territoires de Rutshuru, Lubero, Masisi et Nyiragongo, où nous avons monitoré 90 incidents sur 210 personnes dont les droits ont été violés« , a révélé Me Corneille Semakuba, facilitateur de la Synergie Ukingo Wetu (SUWE), lors d’un dialogue interactif sur la présentation des résultats de monitoring des violations des droits de l’homme au Nord-Kivu.

Et d’ajouter :  » des cas emblématiques de violation des droits de certaines personnes par le service des renseignements militaires en violation de la loi et de leurs droits. Il y a aussi des cas qui ont été commis par les éléments des groupes armés pour la plupart, le mouvement du 23 mars (M23/RDF) dans les territoires qu’ils occupent« .

La présence des groupes armés et des rebelles du M23/RDF est  à la base des plusieurs violations dont sont victimes les populations civiles locales et particulièrement  les défenseurs des droits humains dans cette province, a mentionné le rapport.

Ces violations se traduisent par des cas d’enlèvement, d’assassinat, d’arrestation arbitraire, de traitement cruel et dégradant, ainsi que de menaces à l’endroit de civils.

Dans la ville de Goma, s’observe également des cas d’insécurité et de violation des droits de l’homme, perpétrés par des personnes non identifiées.

Parlant des facteurs favorisant ces violations de droits humains, Me Corneille Semakuba a cité entre autres la présence des groupes armés, la restriction de l’espace politique sans le respect des principes démocratiques, la faible connaissance des notions de droits humains par  certains agents des services publics, de même que certains défenseurs des droits de l’homme ou simplement manque de professionnalisme.

Ce dialogue interactif avait pour objectif, de promouvoir le dialogue entre les défenseurs des droits humains et les autorités locales, pour permettre aux acteurs de la société civile de travailler en toute quiétude.

Parmi les parties prenantes, figuraient notamment les autorités provinciales, urbaines, ANR,  DGM, parquet de grande instance, parquet général, directeur de la prison centrale, etc. ACP/C.L.

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