Goma, 12 août 2024 (ACP).- Les auteurs d’assassinat ont été exclus de la liste des bénéficiaires de la liberté provisoire, a relevé lundi le procureur près le Tribunal de grande instance de Goma, au Nord-Kivu (Est de la République démocratique du Congo), lors de la présentation des présumés criminels.
«La justice civile fait son travail. Quant à la liberté provisoire à accorder aux bandits armés, repris de la justice souvent arrêtés dans l’opération « Safisha muji wa Goma», il y a des gens que nous arrêtons et qui ont droit d’en bénéficier. C’est légal. Mais il y a ceux qui n’en ont pas droit. Le cas des assassins ici présentés par le maire. Parce que, une fois vous le mettez en liberté provisoire, il va disparaître et la justice ne saurait pas faire son travail», a dit le procureur Pascal Paluku.
Il a indiqué que la justice va accompagner le maire de Goma dans tout ce qu’il fournit comme effort pour anéantir les auteurs de la criminalité dans cette ville touristique.
Le procureur Paluku a fait que le dossier concernant les présumés assassins du soldat du contingent sud-africain de la SAMI-RDC (la force de la SADC), abattu lâchement la nuit du 19 au 20 juillet 2024 au quartier Bujovu dans la commune de Karisimbi, est en cours d’instruction.
Il a fait remarquer qu’aussitôt informé de cette nouvelle, il avait dépêché l’un des magistrats du parquet près le Tribunal de grande instance de Goma, pour accompagner l’équipe à mener des enquêtes.
« Par rapport aux audiences en flagrance, la plupart des concernés à y passer, sont plutôt justiciables par la justice militaire. C’est à l’auditeur de garnison qu’il faut adresser la question. Mais côté civil, nous organisons des audiences, à moins que vous ne soyez pas informés. Donc nous faisons très bien notre travail et le maire en est témoin», a renchéri le procureur. ACP/ODM