Kinshasa, 16 août 2024 (ACP).- Les requêtes en liberté provisoire introduites en faveur de deux prévenus, poursuivis dans l’affaire du coup d’État étouffé, ont été rejetées vendredi par le Tribunal de garnison de Kinshasa-Gombe, siégeant en chambre foraine à la prison militaire de Ndolo (nord de Kinshasa).
Les conseils de deux prévenus Jean-Jacques Wondo et Ephraïm Mugungu avaient plaidé tour à tour vendredi passé pour la mise en liberté provisoire de leurs clients en présentant leurs moyens de défense.
«Nous saisissons cette opportunité pour la demande en liberté provisoire de M. Mugundu Ephraïm. A la lumière des articles 211 et 215 du Code judiciaire militaire, nous sollicitons de votre Tribunal une mise en liberté provisoire (…). Le premier moyen, il est père de quatre enfants qu’il élève avec Madame Lunungu Mata Maguy qui est aussi détenue pour la même affaire. Les enfants sont donc laissés sans la surveillance de leurs père et mère qui sont incarcérés à la prison militaire de Ndolo», avait dit Me. Paul Ngandu, avocat conseil d’Ephraïm Mugungu.
De leur côté, les avocats du prévenu Jean-Jacques Wondo avait également sollicité la liberté provisoire de leur client pour des raisons de santé qui, selon eux, se détériore.
«Notre demande a pour fondement le rapport médical établi par différents médecins, notamment celui de l’ambassade de Belgique, celui de la prison militaire de Ndolo et enfin de deux médecins du Camp Kokolo. Et lorsque vous prenez les trois rapports, le constat est alarmant, M. Jean–Jacques Wondo est effectivement malade», avait soutenu Me. Carlos Ngwapitshi.
Par ailleurs, le ministère public, en réponse aux requêtes de mise en liberté provisoire des prévenus Jean-Jacques Wondo et Ephraïm Mugungu, avait demandé au tribunal de les rejeter pour motif que les faits qui leur sont reprochés sont graves.
Dans ce procès, 51 prévenus sont poursuivis pour terrorisme, détention illégale d’armes de guerre, tentative d’assassinat, association de malfaiteurs, meurtres, financement du terrorisme.
Le 19 mai dernier, un groupe d’assaillants dirigé par Christian Malanga avait tenté d’assassiner le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, dans sa résidence et ils avaient également fait incursion dans le Palais de la nation, l’un des bureaux du président de la République Félix Antoine Tshisekedi, où ils avaient commis plusieurs actes tendant au renversement du pouvoir en place.
ACP/ODM