Kinshasa, 16 mars 2025 (ACP).- Plus de trois mille cinq-cents (3500) candidats ont participé, samedi, au concours d’admission à l’Ecole nationale de criminologie à Kinshasa, dans l’Ouest de la République démocratique du Congo (RDC), lors de la relance officielle des activités de cette école fermée depuis 1987.
«Le ministre d’Etat, ministre de la Justice et garde des sceaux (…) a présidé, dans l’enceinte de l’Université Protestante au Congo, le lancement du concours d’admission, avec la participation de plus de 3500 candidats présélectionnés. A l’issue du concours d’admission, qui se déroule du 15 au 16 mars 2025, les 500 meilleurs candidats seront retenus pour une formation d’une année, donnant lieu à l’obtention d’un diplôme de spécialisation en criminologie, reconnu à l’échelle internationale», selon le communiqué dudit ministère.
Selon la même source, cette nouvelle génération d’Inspecteurs de police judiciaire des parquets sera ensuite déployée afin d’assurer un service de « bras séculiers » auprès des offices de parquets.
Peu avant, lors du lancement dudit concours, le ministre Mutamba a déclaré, qu’« ici, il est question d’assurer la relève sinon, c’est la disparition du corps. Pourtant, c’est vous qui êtes la marmite du parquet. Celui-ci vient puiser dans l’inspection des services judiciaires, (…) donc nous relançons aujourd’hui de manière solennelle l’Ecole nationale de criminologie ».
Pour lui, le corps des inspecteurs judiciaires va « désormais » être traité autrement car, a-t-il dit, « en recrutement, il va être servi pour mettre fin à l’impunité ».
Les nouveaux inspecteurs des services judiciaires au service du parquet financier
Le ministre Mutamba a également relevé que le parquet financier créé récemment, va puiser des nouveaux éléments dans l’Inspection des services judiciaires, afin d’appuyer son rôle de rechercher et de constater les infractions.
«Il ne s’agit pas que des petits criminels de la rue, même les bandits de grand chemin, des Kuluna en cravates. Maintenant qu’on crée le parquet financier, il faudrait que vous soyez déjà là pour traquer la grande délinquance financière», a-t-il martelé.
Pour sa part, l’inspecteur général de la police judiciaire des parquets a insisté sur plusieurs critères pour être retenus à l’Ecole nationale de criminologie, parmi lesquels figure la moralité.
«Il y a un concours qui se fait pour les candidats qui ont souscrit. Il y a un concours, il y en a qui vont réussir et d’autres qui ne vont pas réussir ça c’est évident. Même pour ceux qui vont réussir, nous ne sommes pas une poubelle. Il y a certains critères que nous devons respecter. D’abord l’âge, le niveau d’études et la moralité», a fait savoir Léon Masadila, inspecteur judiciaire général.
Du côté des participants, une candidate, juriste de formation approchée par l’ACP pour donner ses impressions, a fait savoir que le concours s’est bien passé.
«Le test s’est très bien passé, on ne s’attendait pas à ça. Je suis juriste, je pensais qu’il y aurait plus des questions de droit, mais ça n’a pas été le cas. Il y avait des petites questions de grammaire qu’on néglige souvent. Le ministre d’Etat nous a dit que c’est une date historique pour nous aujourd’hui, parce que ça fait 38 ans qu’on a fermé l’école de criminologie. Donc 38 ans après, nous serons peut-être des futurs inspecteurs de la police judiciaire», a déclaré Rachel Zanga, candidate. ACP/C.L.