Tribunal militaire de Matete : comparution en flagrance de dix  présumés bandits urbains

Kinshasa, 23 janvier 2025 (ACP).- Dix bandits urbains, communément appelés Kuluna ont comparu en procédure de flagrance jeudi, devant le tribunal militaire de garnison de Matete, lors d’une audience foraine tenue au quartier Mombele, commune de Limete (centre de Kinshasa), capitale de la République démocratique du Congo.

« 10 prévenus sont passés devant le tribunal pour préciser la portée de leurs actions. Certains ont reconnu les faits mis à leurs charges sollicitant la clémence du tribunal et d’autres ont nié en bloc », a déclaré le colonel magistrat Mongomba, président du tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Matete.

Lors de l’instruction, le tribunal a opté pour une méthodologie respectueuse des droits et principes, avant de procéder à l’appel  nominal de chaque prévenu, suivi d’une série des questions sur les griefs  mis à leur charge.

A cet effet, les avocats de la majorité des prévenus se sont interrogés   sur la véracité des aveux  dans lesquels le procureur a fondé sa religion. «  L’aveu est la preuve parfaite mais pour qu’il opère, il y a de condition à respecter. Malheureusement dans le cas sous examen, les plaignants ont été torturés biaisant alors leur jugement », ont-ils soutenu.

Dans sa réplique, le procureur a soutenu qu’il n’existe  aucune preuve  sur les allégations faites par les avocats des prévenus, soulignant  qu’il dispose des vidéos où tous témoignent de bavures perpétrées par les prévenus.
Le tribunal a également constaté que  ces allégations étaient infondées, avant de poursuivre l’instruction  sans crainte.
Dans sa déposition, Monsieur Tchesko, plaignant  de son état,  a intriqué l’assistance en récusant  toutes ces déclarations inscrites sur le Procès-verbal de l’OPJ, alors qu’il était victime du vol de téléphone et d’une somme de 200$ de la part de son beau-frère Lundula David.

Cette situation a révolté le procureur qui a  demandé que le tribunal mette à sa disposition le plaignant pour le poursuivre pour parjure, parce qu’il aurait menti devant la barre.
Le second cas est celui qui concerne le prévenu  Jérémie Mukabala Nsiala,  accusé de vol avec violence d’un téléphone, mis aux arrêts, il va s’évader de manière spectaculaire dans les cachots de l’auditorat militaire de Kinshasa Matete, avant d’être rapidement remis aux arrêts le soir du même jour.

Dans sa défense, le prévenu a soutenu avoir été téléporté à Masina, après avoir mangé le repas d’un codétenu.

Pour sa part, le procureur a demandé qu’une nouvelle infraction soit ajoutée à  l’incrimination première de Jérémie Mukabala Nsiala, à savoir l’évasion.
Après ces longues audiences, le président de la composition a suspendu l’audience pour la reprendre vendredi

 ACP/C.L.

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