Kinshasa, 29 septembre . 2024 (ACP).- La carence des magistrats constitue l’une des causes de la surpopulation de la prison à Tshikapa, dans la province du Kasaï, (centre de la République démocratique du Congo), a relevé dimanche une commissaire des droits de l’homme, dans un entretien avec l’ACP.
« Pour une prison qui a une capacité d’accueil de 150 détenus, il y a plus de 400 pensionnaires, parmi lesquels une centaine de condamnés, pendant qu’il y a plus des cas de détention irrégulière. La carence des magistrats est d’ailleurs l’une des causes de la surpopulation de la Prison centrale de Tshikapa », a déclaré Me Gisèle Kapinga Ntumba, coordinatrice de la sous-commission permanente des droits de l’homme à la CNDH.
Elle a fait savoir qu’il n’y a qu’un seul juge au tribunal de paix de Tshikapa, d’où, a-t-elle souligné, « l’impossibilité de tenir des audiences en matière pénale ». Elle a relevé aussi que la prison de Tshikapa est en état de délabrement et met en danger la vie des prisonniers, invitant le gouvernement central à agir « le plus vite possible ».
Dans le cadre de son séjour de travail dans cette partie du pays, la coordinatrice de la sous-commission permanente des droits de la femme et de l’enfant de la CNDH, a indiqué qu’elle a pris part aux travaux sur l’accès aux soins de santé sexuelle et reproductive pour les femmes et filles survivantes des violences basées sur le Genre (VBG).
Au cours de ce dialogue, organisé samedi 28 septembre dernier par le gouvernorat du Kasaï, un cadre de concertation a été créé, réunissant toutes les parties prenantes à savoir, les autorités administratives, les autorités judiciaires, les services de sécurité, les prestataires des soins et les représentants des communautés, a-t-elle fait savoir. La CNDH, à travers sa coordonnatrice provinciale, va siéger dans ce cadre de concertation.
ACP/JF