Tshopo: 32 personnes amputées bénéficient d’une assistance du fonds national des réparations des victimes

Kisangani, 06 juin 2025 (ACP).- Des prothèses ont été remises à 32 personnes amputées, identifiées par le Fonds national des réparations des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (Fonarev), vendredi, lors d’une cérémonie à Kisangani.

«Ces prothèses ne sont pas seulement des outils de mobilité. Elles représentent un symbole d’espoir, une énergie nouvelle, un vecteur de réintégration sociale et professionnelle», a déclaré Senold Tandia Akomboyo, gouverneur ad intérim de la Tshopo, au cours de la cérémonie organisée à l’hôpital du cinquantenaire de Kisangani, dans la province de la Tshopo, au nord-est de la République démocratique du Congo.

«Cette journée illustre parfaitement l’esprit humanitaire et humaniste du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, toujours animé d’une magnanimité sans faille», a-t-il poursuivi.

Il a salué le travail du FONAREV et de son partenaire, la Fondation HJ, pour avoir redonné espoir à ces personnes, souvent oubliées, a-t-il affirmé, avant de rassurer que le gouvernement provincial, sous la direction de Paulin Lendongolia Lebabonga, veillera à ce que le FONAREV remplisse pleinement sa mission.

Mme Emmanuelle Zandi, directrice générale adjointe chargée des opérations au FONAREV, a expliqué que cette remise est l’aboutissement d’un processus entamé il y a plusieurs mois, visant à appareiller les victimes de mutilations.

«Sur les 57 personnes identifiées, 32 ont été jugées éligibles à l’appareillage grâce à l’expertise de la Fondation HJ», a-t-elle précisé.

S’adressant aux bénéficiaires, elle a déclaré : «Vous êtes des survivants, des courageux. Ce jour est le vôtre. Mais nous n’oublions pas les 25 autres personnes qui n’ont pas encore pu recevoir leurs prothèses à cause de limitations techniques, notamment pour les amputations au-dessus des articulations. Ce n’est que partie remise. Une deuxième phase est prévue».

Elle a également promis que le programme sera pérennisé et amélioré, tout en s’assurant de la satisfaction des bénéficiaires: «Si ce n’est pas le cas, le FONAREV s’engage à corriger les imperfections».

Mme Zandi a rappelé que cette action s’inscrit dans la mission fondamentale du FONAREV: identifier les victimes, faciliter leur accès à la justice, garantir leur droit à réparation et leur offrir une assistance juridique gratuite.

«Ce n’est pas simplement un geste technique ou médical, c’est un retour à la dignité, à l’autonomie, à la vie», a-t-elle souligné.

De son côté, M. Gaëtan Malu, représentant de la Fondation HJ, a insisté sur la portée humaine de ce geste: «Chaque prothèse représente bien plus qu’un dispositif médical. C’est une vie qui se relève, une main tendue vers la dignité, un espoir retrouvé, des projets qui renaissent».

Il a remercié le FONAREV pour la confiance et la collaboration, exprimant le souhait de bâtir ensemble un monde plus inclusif : «Grâce à cette synergie, nous avons pu offrir à chaque victime une prothèse adaptée, fonctionnelle et porteuse d’avenir».

À titre symbolique, le gouverneur ad intérim de la Tshopo a remis en mains propres une prothèse à une victime amputée d’un bras à la suite du conflit intercommunautaire entre Mbole et Lengola.

ACP/ODM

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