Kinshasa, 29 mai 2025 (ACP).- Le tribunal pour enfants de Kinkole, dans l’est de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo a renvoyé jeudi la plaidoirie d’une affaire de viol sur mineure à deux semaines après avoir écouté les témoignages d’une renseignante, lors d’une audience.
« Le tribunal a décidé de renvoyer la cause à deux semaines avec le devoir de plaidoirie, après avoir écouté les déclarations de l’enseignante Nelly Tulengi en tant que témoin « , a déclaré le président de la chambre.
Dans sa déposition en tant que témoin, Mme Nelly Tulengi a indiqué qu’après avoir libéré tous les enfants au mois d’avril dernier, il y a un élève qui s’appelle Promesse qui nous avait signalés qu’il a vu les autres élèves en train de passer le rapport sexuel avec une fille dans une salle inachevée. Arrivée sur place, nous avions rencontré l’élève Rose Bumba, la victime et un garçon du nom de Ngandu , qui nous avait confirmé que, l’élève Rose venait de coucher avec 4 garçons.
Après avoir mis la main et entendu ce garçon, il avait déclaré dans nos PV qu’ils se sont convenus de faire le rapport sexuel après lui avoir acheté une jupe, le jus et les gâteaux.
Pour sa part, Jean – Pierre Eholo, avocat de Rose Bumba, âgée de 15 ans, a soutenu que « tout est clair, la victime a été violée, nous attendons que votre Tribunal ordonne la plaidoirie ».
De son côté, Me Adamson Lukele, avocat de l’enfant en conflit avec la loi Gabriel Iluwa, âgé de 16 ans, a fait remarquer au tribunal qu’ « il y a plusieurs déclarations qui ne vont dans le même sens, la fille a dit que, c’est une seule personne qui l’avait violé, aujourd’hui l’enseignante Nelly Tulengi a dit que c’était plusieurs garçons qui l’ont violés. Sur base de quelle déclaration vous allez fonder votre décision? », s’est-il interrogé. « Nous allons démontrer toutes ses contradictions au moment de plaidoirie », a-t-il précaunisé.
Prenant la parole à son tour, le ministère public a indiqué que « le tribunal a non seulement le rapport médical qui avait confirmé le viol, mais également la déclaration de l’enseignante Nelly Tulengi, bien qu’on n’a pas attrapé tous les autres enfants qui ont participé au viol et qui ont même fuit l’école, nous demandons à votre Tribunal d’ordonner la plaidoirie, avant de prendre une décision utile en privilégiant les intérêts supérieurs de l’enfant victime du viol ».
ACP/C.L.