Institut supérieur des techniques médicales-Kinshasa : la création des industries agro-alimentaires recommandée

Kinshasa, 24 octobre 2024(ACP).- La création des industries agro-alimentaires et pharmaceutiques en République démocratique du Congo pour renforcer la sécurité alimentaire, a été recommandée jeudi à l’Institut supérieur des techniques médicales à Kinshasa (Istm-Kin), lors d’une conférence–débat.

« Les sociétés pharmaceutiques ou celles agro-alimentaires ou d’autres types de thérapie, ce sont des sociétés qui utilisent et appliquent des découvertes scientifiques pour contribuer à renforcer la sécurité alimentaire. Et en appliquant ces découvertes, on arrive à résoudre des problèmes de santé, de nutrition. C’est-à-dire produire des aliments, des médicaments de grande qualité des protéines et vitamines, dans ce cas- là ces industries à créer vont générer en RDC, des ressources nécessaires pour se faire de l’argent », a recommandé, Jean-Paul Iyombe Engembe, professeur à l’Istm/Kin.

Intervenant à l’issue de cette conférence-débat sur la thématique « le système CRISPR-Cas9 : du mécanisme de défense des bactéries au prix Nobel de médecine », le professeur Iyombe a également suggéré un travail de synergie entre les décideurs politiques, les différents partenaires et les institutions d’Enseignement supérieur et universitaire(Esu) pour arriver à créer  et développer le secteur des industries agro-alimentaires et pharmaceutiques pour faire le business et permettre au  pays d’en tirer les dividendes des résultats des découvertes scientifiques.

Il a déploré le manque de soutien à la recherche scientifique qui est censé être un secteur devant contribuer à la relance de l’économie nationale.

L’intervenant qui est issu du département de biologie cellulaire, moléculaire et biochimie ainsi que du laboratoire de recherche en pharmacopée et médecine de l’Istm/Kin, a à cet effet, évoqué notamment les découvertes sur le système immunitaire, le fonctionnement du système immunitaire, les outils du système immunitaire des bactéries, les protéines et les possibilités de traitement des maladies génétiques , le traitement du cancer, la production des poissons , des animaux modèles et la lutte contre les vecteurs des maladies infectieuses  ainsi que sa thèse de doctorat sur la dystrophie musculaire de Duchenne.

La dystrophie musculaire joue le rôle d’amortissement des muscles dans l’organisme. Ce système est renforcé par les protéines et des acides aminés dont le professeur a souligné 3685 acides aminés jouant un rôle important dans l’organisme.

Dans son domaine de recherche a-t -il dit, le prix Nobel de chimie, a été attribué en 2020 à deux chercheures, une française Emmanuelle Charpentier et une américaine Jennifer Doudna.

Depuis 2021, 2000 publications scientifiques des chercheurs au monde dans ce domaine ont été enregistrées, a conclu le professeur Iyombe.

Nécessité d’accéder aux nouveaux logiciels des médicaments

Par ailleurs, la nécessité d’accéder aux nouveaux logiciels des différents médicaments utilisés dans le monde pour savoir ce qu’ils apportent notamment en terme de traitement, de nutrition et de rentabilité, a été recommandé par le professeur Aristote Matondo, deuxième intervenant de cette conférence.

Dans ces applications, a-t- il dit, plusieurs domaines sont concernés notamment de biotechnologie, l’environnement (conception des protéines pour dépolluer l’environnement), médical.

Il a évoqué une dizaine de logiciels importants pour des recherches liées aux protéines.

Sa conférence a porté sur la « chimie computationnelle et biologie structurale appliquée aux protéines : quelques applications ».

Cette conférence coordonnée par le secrétariat général chargé de la recherche à l’Istm/Kin, a été une occasion pour des scientifiques de débattre sur les avancées scientifiques en vue de contribuer à la transformation industrielle et socio-économique du pays. ACP/C.L.

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