Kinshasa, 3 juillet 2025 (ACP). – Le métier de morcellement des viandes ou d’autres vivres frais dans les chambres froides a été considéré jeudi par un entrepreneur, comme une source génératrice des revenus et de création d’emplois pour les jeunes de Kinshasa (capitale de la République démocratique du Congo), lors d’un entretien avec l’ACP.
« Le métier de morcellement des viandes ou d’autres vivres frais dans les chambres froides est un travail noble et une source de création d’autres emplois pour des jeunes congolais courageux qui assurent ainsi un épanouissement autonome », a déclaré Joslin Ivana, entrepreneur spécialisé dans la coupure des vivres frais dans la commune de Kasa-Vubu (Kinshasa).
Selon M. Ivana, il parvient à couper chaque jour une dizaine de cartons contenant divers produits frais tels que cuisses de poulet, porc, foie, rognons, poissons chinchards, poumons, noix de joue, côtes de viande et viande T.S., sans compter les autres détails.
« Nous sommes parfois sollicités par certaines personnes qui achètent ces cartons pour des cérémonies comme les deuils, collations, anniversaires ou fêtes de mariage. Ils nous invitent alors à la maison pour discuter et négocier », a-t-il dit.
Il a précisé que ce métier l’a beaucoup aidé à assurer la survie de sa famille, notamment scolariser ses enfants, les vêtir et payer le loyer.
Ce métier de coupure des vivres frais peut être négligé par certains, mais il représente en réalité une opportunité précieuse pour générer des revenus et lutter contre le chômage, a-t-il ajouté.
Ce secteur, a-t-il soutenu, pourrait bénéficier d’un meilleur encadrement technique et administratif. Une formation adaptée permettrait aux jeunes travailleurs d’améliorer leurs compétences en hygiène alimentaire et gestion commerciale. Cela renforcerait également la qualité du service offert tout en garantissant la santé publique.
« Nous demandons au gouvernement congolais de s’occuper davantage de l’encadrement des jeunes afin qu’ils puissent s’investir dans des activités productives. Il faut agir pour éviter que la jeunesse ne soit marginalisée ou poussée vers la délinquance puisqu’elle est l’avenir du pays », a conclu M. Ivana.
ACP/JF