Kinshasa, 10 février 2025 (ACP). –Les Zones économiques spéciales(Zes) constituent un moteur d’accélération de l’industrialisation de l’Afrique, dont la République démocratique du Congo, a indiqué lundi le directeur du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique pour l’Afrique(CEA) lors d’un symposium à Douala, au Cameroun dans un document parvenu à l’ACP.
« Le développement des Zes constitue une approche rapide et stratégique pour accélérer le processus de transformation structurelle (…), l’industrialisation de l’Afrique compte tenu des ressources limitées à la disposition des États, et le besoin de renforcer le système productif et l’écosystème y relatif », a déclaré Jean Luc Mastaki Namegabe, directeur du Bureau sous régional pour l’Afrique centrale de la CEA.
Il a exprimé au cours de ce symposium axé sur « l’harmonisation réussie des cadres d’élaboration et d’opérationnalisation des zones économiques spéciales de nouvelles générations en Afrique » sa joie « de mentionner que la Commission économique pour l’Afrique CEA apporte son appui à des initiatives et projets ZES très importants pour la filière de la production des batteries et des véhicules électriques en RDC et la filière bois à Bertoua, au Cameroun et pour les engrais NPK au Congo Brazzaville » .
Pour sa part, M. Raymond Tavares, représentant résident de l’Organisation des Nations-Unies pour le développement industriel (ONUDI), a signifié que son organisation avait publié en 2019, la directive internationale pour les parcs industriels servant de cadre de référence incontournable pour de nombreux pays en développement.
Selon lui, les zones économiques ne peuvent se concevoir qu’en mobilisant des ressources autour des infrastructures, de l’énergie, du transport ou du capital humain, adossées à un cadre juridique attractif.
Les zones économiques spéciales de nouvelles générations ( ZESNG) sont orientées vers les marchés locaux, sous régionaux et la Zone de libre-échange de l’Afrique centrale (ZLECAF).
Les zones économiques spéciales de nouvelles générations, tirent leur particularité par le volet d’inclusivité des Petites et moyennes entreprises (PME), des jeunes, des femmes, de développement des compétences mais aussi par la dimension de durabilité par l’écologisation des chaines de valeur.
Ce Symposium axé sur l’harmonisation réussie des cadres d’élaboration et d’opérationnalisation des zones économiques spéciales de nouvelles générations, avait la particularité d’édifier des leaders d’opinion et autres parties prenantes, à savoir les gouvernements, les secteurs privés, les institutions financières et partenaires de développement, sur les avantages économiques, fiscaux et commerciaux des zones économiques spéciales ( ZES) ainsi que sur leur contribution à la réalisation des Objectifs de développement durable ( ODD) de l’agenda 2063 de l’Union africaine, à l’opérationnalisation des stratégies industrielles et au développement des chaines de valeur.
Il convient de signaler qu’en Afrique, le Sénégal et l’Égypte ont été les premiers à tester les ZES dans les années 1970, suivis de la République démocratique du Congo, du Ghana et de l’Afrique du Sud au cours de la décennie 90. L’on dénombre à peine 200 ZES sur l’ensemble du continent.
ACP/JF