Kisangani, 12 décembre 2024 (ACP). – Dix-huit millions de francs congolais sont dépensés par jour par la Société nationale d’électricité (SNEL/Kisangani) dans la province de la Tshopo (Nord-est de la République démocratique du Congo), pour alimenter ses trois groupes électrogènes, selon les explications fournies au cours d’un entretien avec l’ACP jeudi.
« Nous avons placé trois groupes électrogènes de 60 KVA chacun, notamment à l’hôpital du cinquantenaire pour alimenter la commune de Kabondo, un autre en face de l’institut supérieur pédagogique dans la commune de la Makiso pour alimenter le quartier plateau Boyoma et le 3ème est placé au quartier plateau Médical.
Ces trois groupes électrogènes sont alimentés en carburant de 18h00′ à 6h00′ locales et consomment par jour dix-huit millions de Francs congolais », a révélé Jean-Claude Liandja Lokombi, chef de division production et transport Nord -Est de la SNEL.
En dehors de ces trois groupes électrogènes, deux autres groupes sont installés à l’hôpital général de référence de la commune de Lubunga et à la Régie de distribution d’eau (REGIDESO) d’une capacité de 250 kilowatts pour cette dernière, en vue de les utiliser en cas de nécessité, suite au délestage, a-t-il dit.
Ces dispositions sont prises pour permettre à la SNEL de soulager tant soit peu ses abonnés et faire face aux sérieux problèmes de déficit de la production qu’elle connait pour le moment.
Actuellement le groupe 2 de la centrale hydroélectrique de la Tshopo ne produit que 3 mégawatts. Un mégawatt de plus s’est ajouté récemment suite à la baisse des eaux de la rivière Tshopo où est érigé le barrage.
D’après le chef de division production et transport Nord-est de la SNEL, qui gère la centrale hydroélectrique de la Tshopo, le groupe n°3 est hors service. L’argent destiné à sa réhabilitation est disponible. Et que le dossier d’appel d’offres se trouve déjà à la Direction générale à Kinshasa, pour l’obtention de l’accord de non objection en vue de lancer le marché et permettre sa réhabilitation.
« Nous sommes en pourparlers avec Enabel pour la réhabilitation du groupe n° 1. Suivant le programme, nous allons le remettre en marche avant le 30 juin 2025. Si ce groupe revient on aura 13 mégawatts », a expliqué Jean Claude Liandja Lokombi.
Il a ajouté que la dernière démarche que la SNEL a effectuée, c’est avec l’Agence française de développement.
« Le réseau sera également réhabilité. L’on quittera les câbles souterrains pour l’aérien parce que le site de Kisangani est marécageux », a-t -il conclu.
ACP/JF