Kinshasa, 16 juin 2025 (ACP).- La conception des projets donant accès, sans intermédiaire, au financement de l’Union européenne(UE) a été expliquée dimanche, aux responsables des organisations de Cadre de concertation de la société civile, lors d’un atelier à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. « L’objectif poursuivi par cet atelier organisé dans le cadre du partenariat entre l’UE et le Cadre de conception de la société civile, est d’aider les participants à maîtriser les principales techniques liées à la conception, à l’attribution et à la gestion d’une subvention ou d’un financement de l’Union européenne », a déclaré Dr. Catin Ngueabaye, expert formateur de l’Union européenne.
« Cet atelier consiste également à amener les participants à avoir une vision plus stratégique du positionnement de leur association, groupement ou coopérative de la recherche de fonds », a-t-il dit, avant d’émettre le vœu de voir, à l’issue de ces assises, les organisations de la société civile etre en mesure de concevoir des projets du type Union européenne afin d’accéder au financement sans intermédiaire de certains organismes œuvrant en RDC. Dr. Catin Ngueabaye a, en outre, rappelé les trois grands secteurs visés par la coopération au développement de l’Union européenne, à savoir : la promotion de développement durable en matière économique et sociale, l’insertion harmonieuse et progressive des pays en développement dans l’économie mondiale et la lutte contre la pauvreté.
Il a aussi conseillé aux organisations de la société civile de prendre en compte, dans l’élaboration de leurs projets, notamment les questions de genre, des droits de l’homme, de la bonne gouvernance et de protection de l’environnement. « La protection de l’environnement, du genre, de la bonne gouvernance et des droits de l’homme, de groupes vulnérables et de lutte contre le VIH/SIDA sont parmi les thèmes retenus au titre des questions transversales et doivent être prises en compte dans toutes les phases du projet », a préconisé le formateur de l’UE. Les mécanismes devant conduire aux appels d’offres à travers les lignes directrices et aux termes de référence de chaque appel d’offres ont fait également l’objet des échanges entre les apprenants acteurs de la société civile et les intervenants à l’atelier.
Redynamiser les activités du cadre de concertation de Kinshasa
Par ailleurs, M. Emmanuel Mpimpa, coordonnateur du Cadre de concertation de la société civile de Kinshasa et de la Dynamique communautaire pour la cohésion sociale et développement de la province de Kinshasa (DYCOD/ Kinshasa), a inscrit cet atelier de renforcement des capacités dans le cadre de la redynamisation des activités de la société civile. Il a indiqué que le partenariat qui lie le Cadre à l’Union européenne a servi de facilité pour revoir la cartographie des structures membres. « Nous avons sélectionné des structures sur base d’un critérium notamment la viabilité, leur existence juridique, le sérieux, la capacité de gérer une grosse somme d’argent, les activités sur le terrain. Nous voulons que toutes ces structures puissent bénéficier de fonds de l’Union européenne avec des micros projets à hauteur de 60 milles euros pour démarrer un projet », a dit Emmanuel Mpimpa. Selon lui, il sera question de rendre autonome ces structures et assurer l’efficacité du Cadre de concertation de Kinshasa. « Si elles sont efficaces, il ne sera plus question de dépendre du gouvernement mais elles se prendront en charge et travailleront pour le bien-être de la population », a soutenu le coordonnateur de la DYCOD/Kinshasa, exhortant les participants de mettre en pratique les techniques apprises, souvent négligées pendant la soumission. A l’issue de cet atelier, des brevets de participation à la formation de l’UE ont été remis aux apprenants. ACP/