Kinshasa, 17 mai 2025 (ACP).- La fiscalité appliquée au secteur de l’énergie en République démocratique du Congo (RDC) influe sur les coûts d’exploitation (OPEX) des opérateurs du secteur, notamment sur la rentabilité du business, le prix de revient, le tarif et finalement sur la consommation des produits énergétiques, selon le document d’un analyste de la Société nationale d’électricité (Snel) consulté samedi par l’ACP.
« La fiscalité de l’énergie a un impact important sur les OPEX des opérateurs du secteur et sur la rentabilité du business, sur le prix de revient et sur le tarif et au final sur la consommation des produits énergétiques », a-t-on lu.
Avec une part de marché importante de 93 % pour le bois-énergie, contre 4 % pour les produits pétroliers et 3 % pour l’électricité, le paysage énergétique congolais reste dominé par des sources non durables.
De ce fait, la fiscalité constitue un outil important de politique publique, permettant de favoriser la transition énergétique vers des alternatives plus propres.
Toutefois, « la multiplicité et la complexité des taxes applicables au secteur de l’électricité ne permettent pas la promotion d’une politique d’investissement du secteur , mais surtout de soutenir le développement socio-économique, la réindustrialisation du pays et le bien-être», a relevé la même source.
Le cas Snel : un modèle à réformer
Selon cet analyste, la Société nationale d’électricité(Snel )est l’un des principaux acteurs du secteur qui fait face à des défis majeurs. A l’instar des dispositions fiscales et autres du Code minier et du règlement minier dont bénéficie notamment la Gecamines mais plus généralement les entreprises publiques du secteur minier, la loi sur le secteur de l’électricité ne permet pas à cette dernière de tenir sa comptabilité en devises étrangères, ce qui entraîne des pertes de change considérables et plombe son bilan financier.
Par conséquent, l’insertion d’une disposition identique à celle du règlement minier à son article 509 bis : monnaie pour la tenue de la comptabilité qui précise : « il est admis que le titulaire du droit minier ou de carrière, du détenteur de l’entité de traitement et/ou de transformation dispose de la faculté de tenir sa comptabilité en une monnaie étrangère cotée par la Banque Centrale du Congo», pourrait être envisagée pour assainir la gestion financière de Snel et attirer de nouveaux investisseurs.
ACP/C.L.