Kinshasa, 12 novembre 2024 (ACP).- L’implantation de petites unités agro-industrielles à travers les zones électrifiées de la République démocratique du Congo a été recommandée à l’Etat congolais comme un facteur pour une meilleure accessibilité des populations rurales à l’électricité, a appris l’ACP mardi, dans un entretien.
« Je me réjouis de l’effort entrepris par l’Etat congolais dans le domaine d’électrification rurale mais il est important d’implanter de petites unités agro-industrielles pour que les populations rurales estimées pauvres puissent accéder facilement à cette source d’énergie », a déclaré Simon Mboso, ministre honoraire de l’Industrie.
Selon lui, l’implantation des unités agroalimentaires utilisatrices de cette énergie électrique pourra générer des emplois rémunérateurs et absorber une main d’œuvre qualifiée des travailleurs rémunérés décemment, ce qui va leur assurer des revenus substantiels susceptibles d’améliorer leur pouvoir d’achat et réduire l’état de pauvreté quasi généralisée des masses paysannes .Et leur assurer des ressources financières permettant à s’acquitter de leurs factures de consommation d’énergie électrique.
« Nos populations auxquelles est destinée cette électricité sont encore pauvres et auront des problèmes pour payer régulièrement des factures de consommation sous menace de se voir débranchées du réseau, faute de paiement, la fourniture de cette énergie n’étant pas gratuite, tout consommateur doit avoir des possibilités financières. Cette électricité ne peut pas se limiter simplement à la consommation domestique (écoles et éclairage public)mais elle doit plutôt servir à industrialiser les régions reculées du pays», a-t-il dit.
Pour que cette électricité puisse bénéficier effectivement à toutes les familles, a-t-il fait remarquer, celle-ci devait contribuer à industrialiser les milieux ruraux, par la création de petites industries de transformation de produits agricoles de base notamment des huileries, minoteries, des usines de production de jus, de production d’aliments pour bétail, de boissons gazeuses, de séchage des légumes, de production de viande et poissons.
Par ailleurs, il a appelé le gouvernement à mettre en place des mécanismes incitatifs susceptibles à ouvrir ces zones rurales à des investisseurs nationaux dans le cadre de l’émergence de la petite et moyenne entreprise congolaise et concrétiser cette industrialisation de l’arrière-pays. ACP/C.L.