RDC : suspension à titre conservatoire du directeur général d’une agence nationale d’entrepreneuriat

Kinshasa,11 mars 2025(ACP).- Le directeur général de l’Agence nationale de développement de l’entrepreneuriat(ANADEC) a été suspendu à titre conservatoire pour une durée de 90 jours, de toutes ses fonctions, a appris l’ACP mardi dans un arrêté du ministre de l’Industrie.

« Est suspendu, à titre conservatoire, pour une durée de 90 jours, de toutes ses fonctions de Directeur général de l’ANADEC, M. Kizaba Amkampese Godefroid », a-t-on lu dans l’arrêté ministériel de M. Louis Watum Kabamba, ministre de l’Industrie et développement des Petites et moyennes entreprises.

Une commission d’enquête selon la source, sera mise sur pied par un acte séparé, afin de vérifier les faits mis à charge de l’intéressé, de permettre à ce damier de présenter ses moyens de défense et de produire ainsi un rapport au gouvernement. Le Directeur général adjoint a été chargé d’assurer l’intérim.

Le secrétaire général à l’Entrepreneuriat, Petites et moyennes entreprises, et artisanat a été chargé de l’exécution du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature, le 5 mars 2025.

Il est reproché au directeur général de l’ANADEC , la gravité des fautes administratives actées et documentées dans le procès-Verbal N°ANADEC/CA/003/2005 de la réunion extraordinaire du conseil d’administration de l’ ANADEC des 10 et 11 février 2025 notamment la non-exécution des résolutions du conseil d’administration, l’usurpation du pouvoir du conseil d’administration, faux et usage de faux ainsi que les indices sérieux des fautes de gestion relevés dans ledit procès-verbal dont la non justification de certaines dépenses.

L’exécution des dépenses non budgétisées et sans autorisation du conseil d’administration, le non-respect des procédures de passation des marchés publics et l’absence de preuves des prestations pour lesquelles les fonds publics ont été décaissés, le soupçon d’une mauvaise utilisation des ressources de l’établissement, mobilisées notamment en novembre et décembre 2024 ayant occasionné la précarité de la situation financière, mis à charge du directeur général Godefroid Kizaba.

Par ailleurs, l’arrêté a relevé d’autres fautes notamment la persistance d’un climat malsain de travail au sein de l’établissement et une absence de collaboration entre le directeur général et d’autres membres du conseil d’administration et ce, malgré plusieurs avertissements et tentatives de réconciliation.

ACP/UKB

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