Kinshasa 13 août 2024(ACP).- Le professeur Pascal Isumbisho Mwapu , Hydro-biologiste de l’Université de Namur en Belgique, est directeur du Laboratoire d’étude des milieux aquatiques (LEMA) du département de Biologie de l’Institut supérieur pédagogique de la Gombe (ISP-Gombe) à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), approché mardi par l’ACP , a déclaré que ce Laboratoire s’emploie à sensibiliser la population et les décideurs politiques sur la nécessité de la protection des écosystèmes aquatiques et des zones humides.
Il a évoqué les missions assignées à son laboratoire pour former les ressources humaines devant contribuer à la transformation industrielle de la pêcherie dans le pays.
Il a également restitué l’atelier de sensibilisation des pêcheurs du Lac Mai -Ndombe en RDC sur les écosystèmes aquatiques tenu le 24 juillet 2024 dans la ville d’Inongo dans la province de Mai -Ndombe.
Première question :Professeur Pascal Isumbisho, vous êtes le directeur du Laboratoire d’étude des milieux aquatiques (LEMA) de l’ISP/Gombe, quels ont été les objectifs de l’atelier organisé le 24 juillet 2024 et quelle catégorie des participants ?
Réponse : L’atelier avait pour but de présenter les activités du projet « Etude du fonctionnement de l’écosystème du Lac Mai -Ndombe (LMN) » ainsi que les résultats préliminaires scientifiques déjà obtenus, de permettre aux parties prenantes d’échanger, d’identifier les problèmes relatifs à la pêche sur le lac Maï-Ndombe et de proposer les pistes de solution pour l’exploitation durable des ressources halieutiques de ce lac. Ces ressources sont d’un intérêt socio-économique capital pour les populations riveraines du lac.
Deuxième question : Quelles sont les mauvaises pratiques de pêche à abandonner et les bonnes pratiques de pêche à promouvoir ?
Réponse : Les pêcheurs et les participants ont reconnu principalement l’utilisation des filets de petites mailles (filet moustiquaire) qui capturent même les alevins, le filet seine de plage qui racle le fond en détruisant les œufs, les produits toxiques qui tuent tout, ma pêche dans les baies qui sont des frayères, le non-respect de la période de fermeture de pêche, …
Troisième question : Quelles perspectives d’avenir et la prochaine étape ainsi que les défis à relever pour la promotion de l’écosystème aquatique en RDC ?
Réponse : La perspective est bonne. Les recommandations vont être présentées sous forme de plaidoyer auprès des autorités compétentes et serviront de base pour l’élaboration d’un nouveau projet allant dans le sens de satisfaire aux attentes des participants.
Sur le plan scientifique, les chercheurs du LEMA et la KU Leuven vont publier les résultats obtenus et vont poursuivre les recherches pour comprendre davantage le fonctionnement de ce lac.
Créé en 2017, ce Laboratoire organise et conduit des recherches scientifiques en vue de la gestion rationnelle et l’exploitation durable des ressources aquatiques et des zones humides en vue d’apporter des solutions idoines aux problèmes liés aux écosystèmes aquatiques.
Les études sont en cours de réalisation dans ce domaine des écosystèmes aquatiques.
Il s’agit de l’état de lieux des pêcheries du Pool Malebo au Fleuve Congo, l’écologie et exploitation des ressources halieutiques du Lac Mai -Ndombe, l’écologie des crustacés du Fleuve Congo (Pool Malebo) avec comme finalité la domestication des espèces porteuses, la variabilité climatique et dynamique hydrologique des écosystèmes aquatiques et des zones humides cas du climat de Kinshasa et l’hydrologie du Pool Malebo. ACP/C.L.