Kisangani, 25 février 2025 (ACP).- La commercialisation de 50 tonnes de cacao sur le marché mondial a été annoncée mardi, par le coordinateur de la Coopérative des cultivateurs de cacao de la Tshopo (Cocuct), basée dans le Nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), dans un entretien avec l’ACP.
«Cette année, nous sommes très heureux de voir que les plantations mises en place en 2023 sont entrées en production, ce qui nous permet d’exporter 50 tonnes de cacao sur le marché mondial. En 2023, nous avons cultivé 315 hectares de cacao, dont la plupart sont en floraison. Nous préparons désormais la troisième phase de notre projet, à savoir : le développement de la filière et la commercialisation. Après l’encadrement et la production, nous abordons maintenant la phase de commercialisation», a déclaré Dominique Kasimba, coordinateur de la coopérative.
Dans cette étape de commercialisation, le coordinateur de la Cocuct a mis l’accent sur le processus de fermentation du cacao d’excellence, un facteur clé pour obtenir un prix compétitif sur le marché international. Il a également annoncé l’arrivée imminente d’un expert français pour une remise à niveau des cultivateurs, en vue de l’installation d’un centre de transformation du cacao d’excellence au village Yalibuku, situé au point kilométrique 40.
«Nous allons organiser la fermentation selon les standards du cacao d’excellence, car notre objectif est que le cacao de la Tshopo soit vendu à un très bon prix. Un expert français est en route pour former notre coopérative et superviser l’installation d’un centre de cacao d’excellence à Yalibuku. Ce choix s’explique par la forte présence de bénéficiaires des premiers projets que nous avons initiés en 2023», a-t-il expliqué.
Dans un premier temps, la Cocuct négociera un contrat d’exportation pour les 50 tonnes initiales. À terme, la coopérative ambitionne d’exporter 1.000 tonnes de cacao d’excellence par an d’ici trois ans, une première dans l’histoire de la production de cacao dans la province de la Tshopo.
«Nous étudions la possibilité de négocier un contrat initial de 50 tonnes. Cependant, compte tenu de nos efforts et investissements, nous prévoyons qu’au cours des trois prochaines années, notre coopérative pourra exporter jusqu’à 1.000 tonnes de cacao par an», a ajouté Dominique Kasimba.
Le coordinateur de la Cocuct s’est réjoui de voir les efforts des paysans aboutir à cette première production, marquant une avancée significative pour l’agriculture locale.
«Cette année, les cultivateurs de la Cocuct vont enfin percevoir les revenus de leur cacao. Au-delà des affaires, c’est une immense fierté personnelle d’avoir accompagné ces agriculteurs jusqu’à leur première récolte. Ce succès est un défi relevé pour la province de la Tshopo», a-t-il conclu.
Il sied de noter que cette phase de commercialisation marque une première pour la province, avec la mise en place du centre de transformation du cacao d’excellence à Yalibuku.
ACP/ODM