Kinshasa, 13 juillet 2023 (ACP).- La société civile de la République démocratique du Congo (RDC) œuvrant dans le secteur des ressources naturelles et de l’environnement, a recommandé au gouvernement d’élaborer avec toutes les parties prenantes, une stratégie nationale sur le crédit carbone, dans une déclaration rendue publique jeudi à Kinshasa.
« La RDC comme « pays solution » possède un immense massif forestier estimé à 145 millions d’hectares pouvant séquestrer un stock de carbone évalué à 40 gigatonnes d’émission potentielle de dioxyde de carbone (CO2) », a-t-on précisé dans cette déclaration faite à l’issue d’une journée d’échanges avec les experts du secteur de l’environnement.
Les membres de la société civile de la RDC œuvrant dans le secteur des ressources naturelles et de l’environnement ont saisi cette occasion pour demander au gouvernement, non seulement d’adopter une politique nationale sur le climat, mais aussi de rendre opérationnel l’autorité de régulation du marché crédit carbone.
« Ce potentiel pour la préservation des forêts en vue de lutter contre les effets du changement climatique à travers le monde est confronté à l’institution du marché mondial du crédit carbone dont le prix moyen se négocierait entre 5 USD pour les pays du Sud et 100 USD la tonne de CO2 pour les pays du Nord et d’Asie », ont soutenu les participants.
Face à cette situation, les Organisations de la société civile ont souhaité l’institution d’un registre national carbone en vue de permettre à la RDC d’avoir une main sur le marché et d’en réglementer la clé de répartition des revenus issus de la vente du carbone.
Pour ce faire, la même société civile s’est engagée à mettre en place l’Observatoire sur le marché carbone en RDC, à sensibiliser la population aux effets du changement climatique et aux enjeux du marché carbone. Il s’agit également pour elle, de redynamiser les comités locaux de développement et de conservation communautaire et d’organiser les consultations nationales et provinciales sur les enjeux du changement climatique ainsi que le rôle de la RDC en tant que pays solution.
Au Secrétariat exécutif de la Convention des Nations Unies sur le changement climatique et à l’accord de Paris, ont dit les participants, d’assurer la transparence dans la fixation du prix de crédit carbone pour tous les États parties à cette convention.
Cette journée d’échanges a été organisée à l’initiative du Centre national d’appui au développement et à la participation populaire (CENADEP). ACP/KKP