Environnement en RDC : les organisations confessionnelles sensibilisées au danger de la déforestation

Kinshasa, 17 avril 2024 (ACP).- Des chefs des confessions religieuses de la République démocratique du Congo ont été sensibilisés mercredi, au danger de la déforestation par l’Initiative interreligieuse pour les forêts tropicales (IRI-RDC), lors d’un briefing organisé à Kinshasa.

«  IRI- RDC a réuni aujourd’hui les chefs religieux et les communautés confessionnelles de la RDC, membres du Conseil national des religions pour la paix en République Démocratique du Congo (CNRP) et de la Commission d’intégrité et médiation électorales (Cime) aux fins de les sensibiliser à la gravité de la déforestation et au menace d’enrayer des forêts tropicales », a déclaré le pasteur Matthieu Yela, facilitateur national de l’IRI-RDC.

« Les forêts tropicales sont irremplaçables. Cependant, la déforestation constitue une menace permanente qui risque de faire disparaître les forêts tropicales et accélérer le réchauffement climatique, capable de rendre le monde plus pauvre et invivable », a-t-il dit.

D’après cet expert, l’IRI-RDC a un intérêt soutenu pour la promotion de modèles de gestion forestière durable. C’est pour cette raison qu’elle  recourt aux églises les mieux implantées sur toute l’étendue de la RDC, notamment l’Eglise catholique représentée par la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), les protestants représentés par l’Eglise du Christ au Congo (ECC), les musulmans regroupés dans la Communauté islamique du Congo (Comico) et toutes les confessions religieuses regroupées au sein du CNRP/RDC et de CIME afin de sensibiliser les communautés religieuses à l’importance des forêts, à la crise de la déforestation, aux effets du changement climatique et aux droits des peuples autochtones, a-t-il ajouté.

Les confessions religieuses et les membres de Cime ont eu, en ce jour, l’opportunité de partager avec les experts des informations sur la problématique liée à la déforestation, car la planète est confrontée aujourd’hui au changement climatique. « Si les gens ne se mettent pas au travail pour combattre ce phénomène, des pertes des êtres vivants (humains, faune flore) seront déplorées », a dit le facilitateur national de l’IRI-RDC.

Il a fait savoir que c’est un avertissement que son association a lancé en direction des chefs des confessions religieuses afin de les amener à s’engager et à porter le plaidoyer au sommet de l’Etat notamment au Président de la République.

Pour sa part, Cheik Abdallah Mangala, représentant de la Communauté islamique du Congo (COMICO), a évoqué l’implication et la participation des confessions religieuses à cette initiative. Pour lui, il était important que les confessions religieuses soient informées et outillées pour acquérir un bagage à communiquer à leur tour auprès du peuple de Dieu.

Des chefs des confessions religieuses lors d’un briefing

Il s’est dit déterminé de mobiliser des fonds si nécessaire les moyens financiers au regard du nombre de croyant que regorge la RDC.

« Quant aux attentes des confessions religieuses concernant cette initiative, c’est de trouver des solutions sur les réflexions qui réunissent celles-ci et les experts. Nous voulons que le gouvernement ou les décideurs comprennent la démarche et que nous sommes ensembles pour lutter contre ce fléau et arriver à des solutions idoines », a-t-il dit. 

L’IRI-RDC est une alliance multiconfessionnelle qui s’efforce d’apporter un leadership moral et une action confessionnelle aux efforts visant à mettre fin à la déforestation. ACP/KHM/KKP

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