Kinshasa, 07 juin 2024 (ACP).- La société civile environnementale a suggéré la restauration de l’autorité de l’Etat en matière de gouvernance forestière à travers le renforcement des capacités en gestion durable des forêts du Bassin du Congo des coordonnateurs provinciaux, lors d’un entretien vendredi à Kinshasa en en République démocratique Congo(RDC).
« Pour que l’autorité de l’Etat soit restaurée, il faut absolument qu’il ait renforcement des capacités de tous les acteurs qui travaillent dans le secteur de l’environnement notamment les coordonnateurs provinciaux (..) Parmi les mesures urgentes pour qu’ils puissent d’abord s’imprégner des documents et textes qui existent afin de les appliquer dans le strict respect », a déclaré Guy Kajemba, président de la Société civile de l’Environnement en RDC.
Il s’agit, a-t-il expliqué, des mesures urgentes de réorganisation des structures administratives provinciales , de capacitation des coordonnateurs provinciaux et autres acteurs publics locaux attitrés reconnus comme interlocuteurs permanents des exploitants de bois et des communautés locales.
Nécessité de créer une structure locale anticorruption
L’expert en environnement a, en termes de lutte contre la corruption et la fraude dans la filière de bois et forêts, plaidé pour la création d’une structure locale capable de réprimer les corrupteurs et les exploitants illégaux dans ces entités.
« Il faut s’attaquer à la corruption et tout ce que cela entraine comme problèmes, entre autres, les exploitants illégaux et des concessionnaires qui ne paient pas des taxes. Il faut un travail sérieux, une forme d’inspection, un modèle d’inspectorat général des finances qui puisse assurer la bonne gestion du secteur de l’environnement. C’est donc ça la meilleure façon de restaurer l’autorité de l’Etat dans ce domaine », a-t-il dit.
M. Kajemba a, également mis l’accent sur le besoin de dépolitiser l’administration des forêts. « Il faut en même temps travailler beaucoup plus avec l’administration que les politiques », a-t-il ajouté, émettant le vœux de voir le gouvernement Suminwa faire en sorte que le travail de l’administration soit réservé aux administrateurs et non aux politiciens ».
D’autre part, cet acteur social a sollicité la création d’un cadre permanent de dialogue entre le gouvernement et la société civile environnementale où des questions seront traitées et des décisions prises dans le secteur de l’environnement, y compris la problématique de la gouvernance forestière du Bassin du Congo. ACP/