Kasaï Oriental : les déchets biodégradables, une source de richesse agricole (un environnementaliste)

Mbujimayi, 09 février 2024 (ACP).- Les déchets biodégradables constituent une source de richesse dans plusieurs secteurs, notamment dans l’agriculture, a appris l’ACP, vendredi, d’un environnementaliste.

«Il est important de souligner que les déchets peuvent être traduits ou transformés en richesses, en humus ou déchets organiques (engrais verts) à l’usage agricole. C’est le cas des matières fécales que la prison centrale de Mbuji-Mayi vide dans des caniveaux», a déclaré le Pr. Hilaire Kabuya Kabeya Tshilobo, environnementaliste.

Et d’ajouter : «Avec des bennes vidangeurs, ces matières fécales, au lieu de propager des maladies, peuvent être évacuées ou amenées loin des lieux habités, pour les enfouir dans le sol. Ça  permettra de décaper le sol, d’épandre la matière fécale et la recouvrir. Et au bout de quelques semaines ou mois, elle se sera transformée en humus qu’on peut conditionner dans des sacs et vendre aux agriculteurs».

Le déchet, a-t-il expliqué, est tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation. C’est aussi toute substance solide, liquide ou gazeuse, matériau ou produit, tout bien meuble éliminé destiné à être éliminé.

«Il existe plusieurs sortes des déchets, notamment les déchets domestiques (déchets de toutes sortes provenant des ménages, des immeubles administratifs ou commerciaux et, généralement, de tous les établissements recevant le public tels que les marchés, les écoles, les casernes et les prisons). Ces différents déchets peuvent être regroupés en déchets biodégradables et non biodégradables. Les premiers se décomposent ou pourrissent au contact avec le sol. C’est le cas des matières fécales, des restes de nourritures, de boissons, des cadavres d’animaux ou humains», a fait savoir M. Kabuya.

Et de souligner : «Les déchets qui ne se décomposent pas (ou à peine) au contact avec le sol sont dits dégradent ou polluent le sol. Ces résidus non biodégradables peuvent être soumis au processus de transformation (usinage, objets d’art …)».

Il a, en outre, appelé les autorités des entités territoriales décentralisées à règlementer sur les déchets domestiques en prévoyant et en faisant payer les amendes.

A la population, le Pr. Kabuya les a invités à gérer leurs déchets, en utilisant ceux qui sont biodégradables dans les jardins ou les champs. ACP/KHM

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