Matadi, 19 février 2024 (ACP).- 25 officiers de police judiciaire (OPJ) issus des services de l’État commis aux frontières de la province du Kongo Central, dans le Sud-ouest de la République démocratique du Congo, ont été formés sur l’assistance judiciaire et les poursuites du trafic illégal d’espèces sauvages, lors d’un atelier dont la clôture est intervenue lundi à Matadi.
« Cette formation de cinq jours, qui a réuni les agents de la Direction générale des migrations (DGM), de l’Office congolais de contrôle (OCC) et de la Direction générale des douanes et accises (DGDA) commis aux frontières ainsi que ceux de l’Office national des transports (ONATRA ) pour son rôle de gestionnaire des ports occasionnant le trafic illégal des espèces menacées par la disparition, a porté sur deux thèmes, à savoir ‘’le renforcement de l’application de la loi grâce à l’amélioration de l’identification des espèces et de spécimens d’espèces sauvages’’ et ‘’la compréhension et le respect des droits humains » », a déclaré Me Joe Kassongo, l’un des formateurs.
« Si nous avons mis au premier plan les agents de l’État commis aux frontières, c’est parce qu’ils sont en contact direct avec les personnes et les produit destinés à l’exportation et parallèlement à l’importation, afin qu’ils puissent savoir comment identifier les espèces ainsi que les documents qui rendent ce commerce illégal », a-t-il souligné.
« Cette formation permet à ces agents de remédier aux faiblesses du système de justice pénale, notamment la compréhension de la loi, de la nature et celle de l’étendue de la criminalité, le traitement approprié des preuves ainsi que la présentation des preuves au tribunal », a-t-il indiqué.
Cette formation a constitué une occasion de partager des connaissances et compréhensions sur les matières concernant notamment la criminalité faunique, la politique et la législation de la faune, l’enquête sur la criminalité liée aux espèces sauvages, les méthodes d’identification des espèces, ainsi que l’identification des espèces et spécimens couramment victimes du trafic illégal tels que les éléphants, les pangolins, les bonobo, et les rhinocéros, a noté M. Kassongo.
Les participants à cette formation ont, pour leur part, remercié les organisateurs et tous les formateurs qui ont contribué à cette session. Ils ont promis de mettre en pratique les matières reçues et de les restituer aux différents services de leurs entités respectives. Ils ont recommandé aux organisateurs d’initier des formations similaires sur l’identification des grumes des bois que des commerçants utilisent pour exporter illégalement les ivoires, les cornes des rhinocéros et les écailles des pangolins.
Cette session de formation, sanctionnée par la remise des brevets aux participants, a été organisée grâce à « African Wildlife foundation » (AWF) et à l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), en partenariat avec « Juriste pour environnement au Congo » (JUREC), avec l’appui financier du gouvernement des États-Unis.
ACP/