Kinshasa, 13 juin 2025 (ACP).- La République démocratique du Congo, à travers son ministre de l’Environnement, a préconisé vendredi, de concilier la protection des forêts et la gestion durable des mers, pour prévenir le réchauffement de la planète, lors de la conférence de l’ONU sur l’océan.
«En ce qui concerne la RDC, nous avons présenté le fait que la montée des eaux de la mer, par exemple, où les pays insulaires sont en danger, c’est une conséquence logique du réchauffement de la planète. Donc, on ne peut pas dissocier la conservation, la protection des forêts et la gestion durable de nos mers», a déclaré Eve Bazaïba Masudi, ministre d’Etat chargée de l’Environnement et développement durable, au cours d’un échange avec un média international.
«La RDC s’est présentée là, pas seulement comme victime de tous ces enjeux du climat. Mais c’est aussi une solution face à la crise climatique, parce que nous avons la solution basée sur la nature que le monde de recherche à la demande des scientifiques a besoin pour résoudre la question de gestion durable de nos mers et des forêts. Donc avec ses forêts, la RDC prête à innover, à venir avec des programmes des projets concrets pour sauver l’humanité», a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, l’action pour le climat et l’action pour les océans, étant deux choses intimement liées, la ministre de l’Environnement a indiqué que pour atteindre ces objectifs, il faut des ressources supplémentaires, tout en insistant sur les fonds verts, Fonds climat ou tout ce qu’il y a comme finance verte.
«La RDC, tout en étant victime de la situation dont elle n’est pas responsable, apporte une solution avec ses forêts, ses ressources en eau, ses minéraux critiques ou stratégiques. Et de l’autre côté, les autres pays qui vont venir en partenariat avec nous vont apporter les fonds, le transfert des technologies. Voilà un partenariat gagnant-gagnant qui va sauver l’humanité», asouligné Mme Bazaïba.
La RDC soutient de manière progressive le traité pour réduire la production plastique
Par ailleurs, la ministre congolaise de l’Environnement a affirmé que son pays figure parmi les 95 pays ayant soutenu le projet d’adopter un traité ambitieux pour réduire la production plastique et la pollution des mers.
«Nous soutenons ce traité tout en disant que c’est un processus. On n’est pas là pour stopper directement ces plastiques. Nous allons y aller progressivement. C’est l’approche de la République démocratique du Congo(…) Nous avons le droit de participer et de jouer un rôle par rapport à ce que nous sommes en train de faire dans notre pays», a-t-elle soutenu.
Tout ce que nous allons faire, a-t-elle poursuivi, « c’est la conscientisation, parce que si nous ne prenons pas garde, nous risquons de vivre l’hécatombe ».
Elle a, dans cette optique, préconisé de remplacer le plastique par les matières biodégradables, notamment au niveau des emballages.
Organisée du 09 au 13 juin 2025 à Nice, Côte d’Azur en France, la troisième conférence des Nations Unies sur l’océan a été placée sous le thème: « Accélérer l’action et mobiliser tous les acteurs pour conserver et utiliser durablement l’océan ». Elle a eu pour objectif, notamment de soutenir des actions urgentes pour conserver l’océan, les mers et les ressources marines pour le développement durable.
ACP/ODM