Kinshasa, 25 septembre 2023 (ACP).- La première réunion internationale du comité consultatif sur la mobilisation des ressources en faveur de la biodiversité qui se tient à Kinshasa en RDC du 25 au 29 septembre 2023 a été ouverte lundi par la ministre de l’Environnement, a constaté l’ACP.
« Avant toute chose, je voudrais exprimer ma gratitude envers le secrétariat exécutif et à toute l’équipe très dynamique de la convention sur la biodiversité pour avoir choisi avec raison sans nul doute, la RDC comme pays devant abriter cette première réunion du comité consultatif sur la mobilisation des ressources », a dit la ministre de l’environnement et du développement durable, Eve Bazaiba Masudi, dans son mot d’ouverture.
«Cette première réunion constitue une voie de solution à la problématique de trouver les moyens pour financer un cadre mondial très ambitieux que nous avons tous voulu en Montréal, au Canada, mais dont les moyens de mises en œuvre avaient laissé beaucoup des pays dans les doutes », a-t-elle souligné.
La ministre a fait savoir que cette rencontre est une opportunité d’alimenter des réflexions devant amener à une harmonisation complète de la stratégie de mobilisation des ressources en faveur de la biodiversité. Les questions relatives à la biodiversité intéressent au plus haut niveau la RDC qui est classée 5ème parmi les 17 pays mégabiodivers du monde.
« La RDC a un potentiel énorme de plus de 11.000 espèces des plantes vasculaires, 1.085 espèces d’oiseaux, plus de 1.000 espèces des poissons et 421 espèces des mammifères, 352 espèces de reptiles et autres », a affirmé la ministre.
Et d’ajouter : « La RDC est fière d’accueillir cette première réunion, pour donner un nouvel élan à la mise en œuvre du cadre mondial de la biodiversité de Kunming- Montréal. Notre pays est également fier d’annoncer, à l’occasion de cette réunion, une stratégie par excellence de mobilisation des ressources fondée sur un partenariat public-privé novateur en vue de financer la conservation de la biodiversité ».
« Il s’agit ici d’impliquer les entreprises, les multinationales et autres pays qui utilisent les totems et symbole de la biodiversité dans sa protection à travers une contribution ou même obligatoire selon le cas », a expliqué Mme la ministre.
Elle a souligné qu’aujourd’hui la RDC se présente comme la voix des sans voix, en prenant sa corde vocale à la biodiversité qui a souffert, souffre, et continue de souffrir en silence.
« Il est temps de briser ce silence coupable, au risque d’être complice de l’érosion effrénée de la diversité biologique », a-t-elle précisé.
De son côté, le secrétaire exécutif du comité consultatif, David Cooper, a appelé les participants à apprendre les uns des autres.
« Essayons de comprendre les perspectives uniques et distinctes de l’autre. Pour se faire, soyons unis en avançant vers nos objectifs. Créons un objectif commun entre les pays développés et en voie de développement ainsi qu’entre la société civile, les peuples autochtones et les communautés locales », a-t-il conclu. ACP/