Goma, 17 août 2023(ACP).- L’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) tient à organiser des rencontres avec les populations autochtones et des autorités coutumières riveraines du Parc national des Virunga, a appris jeudi l’ACP d’un responsable de cette institution.
« L’ICCN est là pour protéger le parc et nous voulons éviter les conflits homme-faune. Nous voulons qu’il y ait une symbiose entre nous, les protecteurs des parcs, et les populations riveraines ou communautés locales », a déclaré le directeur général adjoint de l’ICCN, Théophile Ngombo Lifumba, en visite de travail à Goma.
Le N° 2 de l’ICCN a ainsi annoncé l’organisation, par les chefs des sites, des échanges avec les populations autochtones afin de leur montrer l’importance de la protection de la nature.
« Imaginez-vous, si nous éteignons tout ce que nous avons comme animaux. Qu’est-ce que nous allons léguer aux générations futures ? », s’est interrogé le DGA Théophile Ngombo pour qui la déforestation des parcs constitue un danger en gestation pour la nature, un bien commun.
Il a ainsi émis le vœu de voir être mise sur pied une mission de conscientisation à travers une pédagogie dans la perspective d’amener toutes les parties concernées autour d’une table sur
l’importance de la conservation de la nature au profit de la progéniture.
A une question relative à l’apport de la conservation de la nature sur le quotidien de la population du Nord-Kivu, le DGA de l’ICCN a cité entre autres le volet énergétique à travers la fourniture du courant par Virunga énergies en plus du développement de l’agriculture et de l’appui aux petites et moyennes entreprises.
Le Parc national des Virunga est situé dans la partie Est de la République démocratique du Congo. Malgré plusieurs initiatives socio-économiques, ce parc d’une superficie de 7.900 km2, c’est-à-dire presque 74 fois la ville de Paris, fait face à une série de pressions humaines, notamment de la part des habitants de ses environs qui veulent prendre des terres à celui-ci.
En plus du conflit des limites, le Parc national des Virunga fait face aux défis des attaques récurrentes de ses éco gardes par les milices. ACP/KHM