Muanda, 14 octobre 2021 (ACP).- Le conservateur du Parc Marin des Mangroves (PMM) à Muanda, dans la province du Kongo Central, Marcel Collet, a plaidé récemment pour le renforcement de la loi sur la conservation de la nature et la lutte contre le braconnage.
Il a fait ce plaidoyer au cours d’un entretien au siège de son institution avec un groupe de journalistes membres du Réseau des Communicateurs pour le Développement durable (RCDD) qui viennent de séjourner à Muanda du 02 au 09 octobre, expliquant que cette la lutte contre le braconnage a démontré ses limites.
Il leur a montré plusieurs dégâts observés chez les végétaux et les animaux suite à ce fléau.
Il a fait savoir que des éléphants en République démocratique du Congo (RDC) ont drastiquement diminué et que les mâles de la tortue sont en voie d’extermination par des braconniers dans le Kongo central. Pour inverser la tendance, Marcel Collet en appelle à la responsabilité de tout un chacun pour protéger la biodiversité de la région.
Il a également souligné la nécessité d’octroyer suffisamment des moyens pour la conservation de la nature tant pour des petites réserves de chasse que pour les grandes car, selon lui, toutes les espèces rares méritent la même protection afin de les préserver.
A en croire ce spécialiste, l’ICCN (Institut congolais pour la conservation de la nature) fait respecter la loi pour la conservation de la nature dans les aires protégées (AP) en mettant à sa disposition plusieurs outils notamment environ 4.000 à 4.500 gardes armés qui servent à la lutte anti-braconnage.
Par ailleurs, a-t-il poursuivi, la densité des animaux rares est faible car nombreux sont morts ou tués par les populations riveraines, révélant que la conservation communautaire reste un problème crucial, étant donné que l’ICCN n’a aucun pouvoir sur les communautés.
Quant au Parc Marin des Mangroves (PMM), a-t-il dit, il héberge entre autres en son sein le Lamentin d’Afrique (du nom scientifique Trichechus senegalensis) et cinq espèces de tortues marines. La protection de ces espèces phares et la sauvegarde du biotope unique du delta du fleuve Congo et du littoral Atlantique congolais ont valu la création de cette aire protégée, inscrite à la Convention de Ramsar consacrée depuis 1996 aux zones humides d’importance internationale.
ACP/ RNL/NKV/MNI/TKM/KMT