Kinshasa, 13 juin 2024 (ACP).- Les résultats des études menées sur l’agroécologie et son importance sur la sécurité et la souveraineté alimentaire ainsi que le respect de l’environnement en République démocratique du Congo ont été au centre d’un atelier jeudi à Kinshasa.
«Les études réalisées sur l’état des lieux de l’agroécologie en RDC sont une lumière importante pour que cette thématique prenne de l’envol en RDC. Elles servent de socle pour que cette approche soit vraiment promue pour concilier aussi bien la sécurité et souveraineté alimentaire mais aussi le respect de l’environnement et réduire ainsi la pression sur les écosystèmes», a déclaré Théo Gata, directeur exécutif du Centre d’appui à la gestion des forêts tropicales (CAGDFT).
Il s’agit de partager les résultats des études menées sur l’analyse du cadre juridique, politique et institutionnel de l’agroécologie ainsi que la cartographie des acteurs et pratiques agroécologiques en RDC ; d’enrichir les résultats obtenus des études sur l’état des lieux de l’agroécologie en RDC à travers les contributions des parties prenantes ; et de faire une revue des initiatives agroécologiques en cours susceptibles de contribuer à la promotion de l’agroécologie en RDC et dans le bassin du Congo.
Il sied de noter que l’argument en faveur d’un passage à l’agriculture écologique a gagné en importance ces dernières années en raison des effets externes néfastes de l’agriculture conventionnelle sur l’environnement et les systèmes socio-économiques, en particulier son incapacité à répondre aux besoins alimentaires et nutritionnels d’une population en constante augmentation.
L’agroécologie, indique-t-on, est reconnue comme un moyen efficace d’assurer la sécurité alimentaire et de préserver l’environnement en général, et le sol et la biodiversité qui lui est associé en particulier.
Pour y parvenir, le rôle crucial joué par les petits agriculteurs dans l’approvisionnement alimentaire mondial reste un levier important à soutenir pour assurer et garantir leurs droits d’accès aux ressources et aux marchés, de participation aux processus de décision et d’expression.
L’agroécologie, une approche conciliante
De son côté, un expert camerounais, Rodrigue kouang de l’ONG Service d’appui aux initiatives locales de développement (SAILD), a fait savoir que l’agroécologie est une approche conciliant la résilience climatique, la production agricole et le respect de l’environnement.
Le projet intitulé «Mise à l’échelle de l’agroécologie pour renforcer la sécurité alimentaire et améliorer la diversité alimentaire dans le bassin du Congo» est mis en œuvre par le SAILD et vise à appuyer la mise en place des politiques publiques favorables à l’agroécologie, à travers la généralisation des méthodes agroécologiques et la diminution de l’utilisation des produits chimiques et de la déforestation induite par des pratiques agricoles non durables.
Étant donné que de nombreuses personnes ressources pensent que l’agroécologie offre une approche durable et équitable de l’agriculture qui peut aider à surmonter ces défis tout en fournissant une alimentation saine et résiliente, il est nécessaire d’étendre le mouvement de plaidoyer en faveur de l’agroécologie dans le bassin du Congo afin qu’elle soit effectivement prise en compte à la fois dans les lois et les politiques et dans le travail quotidien du paysan.
Le Service d’appui aux initiatives locales de développement (SAILD) est une ONG à but non lucratif créée en 1988. Son secrétariat général est à Yaoundé au Cameroun. Le SAILD Comprend trois programmes, notamment communication, sécurité alimentaire et nutrition, gestion des ressources naturelles.
Cet atelier, qui se tient les 13 et 14 juin en cours est à la fois en présentiel et avec une retransmission en ligne à travers l’application zoom. ACP/KKP