RDC : « Les forêts, une réponse à la désertification et à l’insuffisance alimentaire » (Une experte)

Kinshasa, 21 mars 2025 (ACP).- La forêt est une réponse à la désertification et à l’insuffisance alimentaire d’après le représentant pays d’une structure forestière régionale, lors d’un entretien à Kinshasa en République démocratique du Congo, dans le cadre marge de la Journée mondiale des forêts célébrée le 21 mars de chaque année. « La forêt est une réponse à la désertification et à l’insuffisance alimentaire. Pas de forêt, pas d’aliment et plus la forêt disparaît, l’eau se raréfie, un processus écologique de plus en plus vécu dans le Bassin du Congo », a déclaré Mme. Brigitte Mbuyi coordinatrice de la Commission pour les forêts d’Afrique centrale (COMIFAC).

Pour Mme Bilonda, la forêt représente un garde-manger pour les communautés locales, elle offre une diversité des produits forestiers non ligneux tels les fruits sauvages, les gibiers, les chenilles, les champignons ainsi que  les fougères. À en croire cette ingénieure forestière de formation, le prélèvement de ces produits pose problème à cause d’une exploitation abusive surtout artisanale, cette dernière ne privilégie que l’arbre au détriment des produits forestiers qui ont l’arbre pour habitat. «  Vous trouvez quelqu’un qui coupe un wenge pour faire le bois de chauffe, les arbres à chenilles coupés pour faire des planches, l’homme exploite sans tenir compte de la valeur des arbres, cette exploitation sans intelligence sans contrôle sans suivi a occasionné la destruction une grande partie accessible de nos forêts » , a déploré Mme Mbuyi Bilonda. « Une récente étude a rapporté que l’exploitation artisanale de bois est évaluée à 10 mille mètres cubes, alors que l’exploitation industrielle est estimée à près 500 mètres cubes en RDC », a-t-elle ajouté. S’agissant de la rareté de l’eau, la représentante pays de la COMIFAC renseigne que cette organisation régionale s’intéresse aux zones savanicoles souvent en manque de sources d’eau, une pénurie qui rend les conditions de vie difficiles aux paysans, en réponse à cette situation, soulignant que sa coordination propose une restauration des paysages à travers la pratique de l’agro foresterie.

Cette experte a interpellé les jeunes vivant en milieux urbains loin des forêts, sur la protection des forêts au regard de leur consommation des aliments braisés à l’exemple de poulets et porcs dont la cuisson dépend de la déforestation dans les zones environnantes de la capitale et, pour cela, elle a invité les commerçants des charbons de bois à réfléchir sur l’impact de leurs activités sur les forêts avant de les encouragés à se tourner vers la vente des bois énergie propre qu’on peut trouver dans les bassins d’approvisionnement en bois énergie.ACP/

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