Kinshasa, 16 novembre 2023 (ACP).- Plus de 15 millions de déchets sont réalisés chaque mois en République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris jeudi à Kinshasa d’un environnementaliste au cours de la 5ème édition du salon de la jeune femme entrepreneure. « En RDC, les déchets ne sont pas collectés ni traités correctement. C’est pourquoi de nos jours, il y a plus de 15 millions de déchets réalisés chaque mois à travers le pays », a déclaré le président de la commission de l’environnement de la Fédération des Entreprises du Congo, Alexander Bimanisa.
Et d’ajouter : « On parle aujourd’hui d’une capitale de plus de 15 millions des personnes équivaut à plus de 15 millions de déchets tout le mois ,et les études très concrètes révèlent qu’il y a plus de 9 tonnes de déchets par jours dont 10 à 20 % sont des déchets plastiques, une matière qui prends plus de temps à se décomposer dans la nature ça prend plus au moins 100 à 1000 ans ». Il a fait savoir que ce sont des déchets plastiques qui polluent le sol, le cours d’eau ainsi que la gestion urbaine et aquatique.
C’est de là qu’est venue la question sur l’économie circulaire qui vient en contradiction à l’économie linéaire sur base d’extraction de sol. «Nous avons trouvé une solution celle de prendre en charge ces déchets qui polluent la ville et qui créent des dommages très importants. Donc nous les récupérons et en faisons une matière valorisable», a-t-il souligné.
L’air et l’eau, des éléments substrats dans la conservation équilibrée de la nature
Par ailleurs, M.Alain Nzamba, directeur de Bureau des études vertes en RDC a indiqué que le Sol, l’air et l’eau sont définis comme des éléments substrats dans la conservation de la nature en République démocratique du Congo. « Dans l’environnement, il y a plusieurs compartiments comme le sol, l’air et les eaux.
Ces derniers sont les trois substrats par excellence de l’environnement qui donnent comme indicateur majeur de la protection de la nature », a-t-il dit. Toutes activités menées, a-t-il précisé, sont basées sur un substrat qui est le sol.
Celui-ci est considéré comme un être vivant chez les environnementalistes car il respire et vit. Mais lorsqu’il n’est pas entretenu, il devient très complexe pour se lancer dans les différentes activités. Selon le directeur de Bureau des études vertes, la RDC, dans son entièreté, ne respecte pas ces trois compartiments dont le départ est mal et les résultats sont escomptés. « Pour vivre mieux nous avons le devoir tous ensemble de respecter ces substrats pour avoir des entreprises durables. A force de ne pas respecter la nature, nos infrastructures routières ne tiennent plus parce que la respiration du sol est devenue mou.
Par conséquent, il y a des érosions partout »,a-t-il dit. Il sied de noter que, cette 5ème édition du salon de jeune femme entrepreneure se tient à la Fédération des entreprises du Congo (FEC) du 16 au 17 novembre 2023. Il a comme thème « innover, impacter et prospérer ».
Ce thème reflète l’engagement envers un avenir durable où l’entreprise est la responsabilité environnementale vont de pairs. Un programme d’incubation a été mise en place en 2018 par la Commission nationale femme entrepreneure de la FEC. Ce programme vise à soutenir les projets de la femme congolaise, en accompagnant les porteurs des projets à établir les modèles économiques pérennes. Ces modèles doivent à la fois, optimisés les revenus et avoir un impact environnemental et sociale positif. ACP/