Kinshasa, 26 avril 2024 (ACP).- Une feuille de route pour le développement d’une stratégie de conservation de la biodiversité en dehors des aires protégées, a été élaborée vendredi lors de la clôture d’un atelier à Kinshasa en République démocratique du Congo.
« Le travail que vous avez accompli a abouti à l’élaboration d’une feuille de route susceptible de nous conduire vers le développement d’une stratégie de conservation de la biodiversité en dehors des aires protégées », a déclaré Eve Bazaiba, ministre de l’Environnement et développement durable. A travers ce document, a-t-elle souligné, « nous avons une vue claire sur les défis et les opportunités relatifs à la conservation de la biodiversité et au respect des droits des communautés locales y compris les peuples autochtones, gardiens légendaires de la nature appelés » ayant droit »». Mme Bazaiba a précisé que les défis définis et identifiés étant énigmes, offrent l’opportunité d’une harmonisation d’approches et une coordination d’interventions entre différentes parties prenantes.
Elle a souhaité que l’aboutissement de ce processus soit exactement l’émancipation des priorités nationales et des orientations du gouvernement et non le fruit des ambitions et de la vision des partenaires qui ne viennent qu’en appui. « Mon souhait pour la conservation et la préservation effective de la diversité biologique est de voir l’impact réel et visible sur le terrain, car ceci se concrétisera par l’amélioration des conditions de vie des communautés locales y compris les peuples autochtones », a-t-elle fait savoir.
Les recommandations
Par ailleurs, les parties prenantes au processus d’élaboration de la stratégie nationale de la conservation de la nature ont été appelées à multiplier les efforts en faveur de la lutte contre l’insécurité. « L’insécurité met en péril les actions de protection et de conservation de la nature, des peuples autochtones et des communautés locales en dehors des aires protégées (AP) en République Démocratique du Congo, en vue d’établir la paix et la justice », a-t-on lu dans le communiqué final de l’atelier.
Les participants ont été invités à renforcer le cadre multi acteurs (Gouvernement, société civile, communautés locales, peuples autochtones, Université et autres), pour accompagner le processus d’élaboration et de la mise en œuvre de ladite stratégie en dehors des AP, a ajouté la source. Ils ont demandé aux partenaires financiers d’alléger le processus d’accès aux financements, avant de recommander aux parties prenantes, de valoriser la culture et le savoir endogène des peuples autochtones pygmées (PAP) et des communautés locales ainsi que la transmission intergénérationnelle des connaissances traditionnelles.
Cet atelier qui a été axé sur la stratégie nationale de conservation en dehors des aires protégées, a permis ,notamment aux participants de comprendre le processus de la mise en œuvre du cadre mondial de la biodiversité Kunming-Montréal et son implication au niveau national. Il a aussi été une occasion d’avoir une idée sur le cadre organique et fonctionnel de la direction de conservation de la nature ainsi que de partager de bonnes pratiques et des expériences réussies de conservation communautaire dans les aires gérées par les communautés locales y compris les peuples autochtones. ACP/
