RDC : Vulgarisation de la loi sur la chasse et la pêche à Mangaï 

Kinshasa, 08 Octobre 2023 (ACP).– La loi sur la chasse et la pêche a été samedi au centre d’une campagne de vulgarisation des communautés locales et Peuples autochtones riveraines, du domaine de chasse et réserve à Hippopotame de la Réserve de Mangaï, en République Démocratique du Congo. «Nous sommes en pleine campagne de  vulgarisation de la loi sur la chasse et du décret portant règlementation de la pêche auprès des communautés locales et Peuples autochtones riveraines du Domaine de Chasse et Reserve à Hippopotame de Mangaï », a  déclaré le chargé de mission du projet d’appui à la conservation, Alain Shombo.

« La campagne vise à   contribuer à la protection de la biodiversité à travers des solutions fondées sur le droit de l’Homme et à sensibiliser les communautés à la nécessité de mettre en œuvre le plan d’aménagement et de gestion validé en 2018 et produit par ICCN avec le concours d’OCEAN et du Groupe de Travail sur la Gouvernance des Ressources naturelles de Mangaï afin d’améliorer la gouvernance de cette aire protégée », a-t-il dit Elle veut aussi renforcer les capacités des communautés locales et des peuples autochtones sur les règlementations liées à la chasse et pêche ainsi que la gouvernance territoriale communautaire quant à l’utilisation des ressources naturelles, à la gestion des forêts, à la surveillance et aux moyens de subsistance, a-t-il poursuivi. Selon M. Shombo, la campagne s’inscrit dans le cadre du Projet d’appui à la Conservation de la biodiversité du domaine de chasse et réserve à hippopotames de Mangaï (DCRHM) à travers des solutions fondées sur les droits de l’Homme.

«La chasse et la pêche sauvage non durable détruisent irrévocablement les moyens de subsistance en appauvrissant les communautés locales et peuples autochtones. La pêche illicite, non déclarée et non réglementée constitue une sérieuse menace à la fois pour les ressources halieutiques et les écosystèmes aquatiques.». a-t-il fait savoir. Ces activités peuvent entraînées l’extinction locale des espèces animales sauvages protégées les plus vulnérables, la perturbation des processus écologiques ainsi que la détérioration de la diversité biologique.

Dénombrer les hippopotames de la rivière Kasai

Par ailleurs, les communautés riveraines ont recommandé à l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) de dénombrer les hippopotames de la rivière Kasai, de cartographier leurs espaces d’usage ainsi que d’actualiser le plan d’aménagement et de gestion en vue de protéger les espaces de vie et d’usage des peuples autochtones envahis par les chasseurs illégaux. Elles l’ont enjoint de leur accorder des moyens pour améliorer la conservation de la biodiversité et de privilégier les approches à travers les solutions fondées sur les droits de l’homme au détriment des approches strictement paysagères.

Les communautés riveraines estiment qu’il est important que l’ICCN marque sa présence à Oshwe et à Yuki afin de réguler la chasse illicite dans le campement des chasseurs du Grand libulu et Itubi (grands marchés forestiers de viande de brousse), sans quoi, l’illégalité prendra le dessus et qu’il  renforce l’effectif  de sa présence par ses éco gardes sur la rivière Kasaï pour protéger la faune sauvage et aquatique de cette aire. Pour rappel, le Domaine de Chasse et Reserve à Hippopotame de Mangaï a deux écosystèmes dans la partie d’Idiofa dans la province du  Kwilu qui est de la savane et la partie d’Oshwe à Mai Ndombe qui est forestière.

ACP/

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