Uvira, 13 février 2024 (ACP). – La plupart des causes profondes du réchauffement climatique est d’origine humaine, a affirmé, mardi à Uvira au Sud-Kivu en République démocratique du Congo, Moïse Chirhalwirwa Masonga, activiste de la société civile environnementale, au cours d’un entretien avec l’ACP.
« Les causes sont profondes et plusieurs d’entre elles sont d’origine humaine. Le changement et réchauffement climatique sont le fait de l’emprise irrationnelle de l’homme sur la nature, l’industrialisation à outrance, la déforestation, la destruction de la biodiversité, l’accaparement des terres, les pratiques agricoles dégradantes, la pollution atmosphérique et terrestre…c’est nous les hommes » a déclaré Moïse Chirhalwirwa Masonga.
Et d’ajouter : « Les autorités sont les premiers concernés, car, ils ne prennent pas des mesures pour combattre et réduire les conséquences de ces fléaux ci – haut cités et sont responsables de cet écocide qui aujourd’hui endeuille des populations entières et qui n’à rien à avoir avec un acte de Dieu. C’est plutôt un facteur humain qui est la première cause ».
Il a par la suite indiqué que la fondation Chirha pour la paix mondiale (FCPM) dont il est Président du conseil d’administration, a planté 2.000 arbres en 2023, dans des sites érodés et dangereux dans la ville d’Uvira, notamment les versant collineux du ruisseaux Nyarumanga, à Kashekebwe et Rugembe, soulignant que cette structure a aussi fourni son expertise et accompagné d’autres organisations dans des activités similaires à Nyarumanga toujours avec l’ONG partenaire Cadres visionnaires pour le développement (200 plantules).
5 à 7% des plantules ont survécu lors de la campagne de revégétalisation à Kagando
M. Moïse Chirhalwirwa Masonga a par ailleurs signalé qu’environ 5 à 7% des plantules ont survécu lorss de la campagne de revégétalisation des sites érodés dans le groupement de Kagando avec le soutien de l’Institut supérieur de développement rural d’Uvira (ISDR-Uvira) et le club des Amis de la nature.
« Nos résultats sont très minimes. Plusieurs difficultés ont été enregistrées dont la pédologie et la forme géographique des sites dont certains avec des PH élevés que ne tolèrent pas les variétés plantées, la divagation irresponsable des bêtes et animaux domestiques, la faible mobilisation, implication et appropriation communautaire, dans certains endroits, surtout Nyarumanga, une forte hostilité de certains habitants qui ne veulent pas protéger leurs parcelles déjà à risque par un recouvert végétal » a-t-il fait remarquer.
Il a proposé de protéger la ville côtière d’Uvira en plantant des arbres, organisant la gestion des déchets (sensibilisations, mise en place des poubelles et décharges publiques, camions d’évacuation et sites de traitement des déchets), en ayant un plan cadastral responsable (Identifications des Sites non aedificandi, déguerpissements et relocalisation, sanctions sévères à l’encontre des agents de l’état qui octroient des parcelles et documents sur ces sites), en organisant les travaux communautaires de salubrité et hygiène publiques mais également en dotant le service de la protection civile et la brigade urbaine d’assainissement des moyens adéquats pour prévenir et gérer les catastrophes naturelles. ACP/Kayu