Tshopo : les jeunes dénoncent l’exploitation illicite du bois du Jardin zoologique de Kisangani

Kisangani, 5 juin 2024 (ACP).- Des jeunes du secteur de Lubuyabera aux environs de Kisangani, dans la province de la Tshopo, Nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), ont dénoncé mercredi l’exploitation illicite du bois dans le jardin zoologique et botanique de cette ville, a-t-on appris, de source administrative.

« Nous, jeunes de la communauté « Kumu » de Lubuyabera dénonçons l’exploitation illicite du bois dans le jardin zoologique et botanique de Kisangani qui est favorisée par des agents du service de l’environnement», a déclaré Antoine Musibasiba, chef de cette collectivité-secteur.

« Ce bois exploité illégalement est vendu aux particuliers pour la fabrication des briques. Il y a des espèces qui, selon nos sources, sont cédées par les agents du service de l’environnement, à des individus qui les coupent pour cultiver les champs à l’insu des autorités, ce qui contribue à la destruction de l’environnement », a-t-il précisé.

Le directeur du jardin zoologique et botanique de Kisangani, François Matala, a regretté ce comportement incivique de la part de certains citoyens.

« Nous n’avons pas été informés de cette exploitation illicite de bois du jardin. Je sollicite de ce fait les autorités tant provinciales que nationales, pour trouver rapidement une solution définitive quant à ce », a déclaré le directeur du zoo.

Par ailleurs, l’installation d’une administration parallèle a été fustigée par le chef du quartier du zoo dans la commune de la Tshopo.« Une administration parallèle s’est installée dans mon entité, et c’est ce qui est à la base de ce conflit », a déclaré M. Djomada Togeda, chef du quartier du zoo.

Il y a lieu de noter que la problématique des limites administratives entre les deux entités (la ville de Kisangani et le secteur de Lubuyabera) ayant fait l’objet d’un débat, peut être considérée comme l’une des causes de cette situation. Certains membres de la communauté « Kumu » se permettent de spolier des aires protégées sous le prétexte qu’il s’agit de leur patrimoine ancestral.

ACP/

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