Kinshasa, 19 août 2022 (ACP).- Le chef de travaux à la faculté des sciences et technologies de l’Université de Kinshasa (UNIKIN), Gaius Elenga Bolumbu Entanga a mis sur pied un outil de suivi écologique et de recensement des céphalophes à travers sa thèse de doctorat soutenue jeudi dans la salle des promotions Mgr Luc Gillon de l’UNIKIN.
Dans cette thèse de doctorat intitulée « Utilisation de la méthode d’échantillonnage 2D à distance comme outil de suivi écologique et de recensement des céphalophes dans la forêt tropicale de la réserve de la Faune de Lomako en RDC », le récipiendaire a contribué dans sa recherche, à la connaissance de la biodiversité animale et à la production des outils fiables d’estimation des densités animales en forêts tropicales.
Il a fait savoir que les céphalophes sont parmi les espèces d’antilopes les plus recherchées pour la viande sauvage dans les forêts tropicales d’Afrique centrale.
Pour assurer un rendement durable et une meilleure planification des activités de gestion adaptée et de conservation de ces antilopes, neuf méthodes et techniques d’estimation d’abondance des populations ont été analysées par l’impétrant.
Cette thèse a, en outre, fait la combinaison des simulations et des données de relevés des transects linéaires des céphalophes collectées dans la réserve de la Faune de Lomako en RDC.
« La méthode d’échantillonnage à distance directe nocturne est considérée comme pertinente et meilleure, ce qui a permis de dénombrer vingt-cinq espèces de mammifères », a soutenu l’impétrant.
Pour une gestion durable des mammifères
Le récipiendaire qui a été proclamé docteur en sciences avec la mention « grande distinction », a recommandé au ministère de l’Environnement et Développement durable de mettre en œuvre dans la réserve de Faune de Lomako, qui est une zone d’étude, la gestion durable des céphalophes de même que celle centrée sur la protection de certains bonobos (chimpanzés nains), des paons congolais et des éléphants qui constituent pourtant d’importantes sources de protéines et de revenus pour les villages riverains de la réserve.
Il a déploré l’absence d’un plan de gestion de ce genre de mammifères en dehors d’un plan opérationnel de travail mis en œuvre depuis octobre 2009, et réactualisé chaque année. Dans sa thèse, il a recommandé à l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et aux gestionnaires de la réserve de Lomako, de promouvoir la recherche scientifique autour de cette réserve.
Par ailleurs, plusieurs autres perspectives ont été exploitées dans cette recherche pour contribuer au développement durable des peuples autochtones et du pays dans l’ensemble. ACP/Kayu/MMN/HBB