Agence Congolaise de Presse (ACP) ouvre sur les questions sur le consensus autour du processus électoral soumises au chef de l’Etat. La problématique relative à un consensus sur le processus électoral en RDC a été au centre del’audience que le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a accordée, mardi dans la soirée à la Cité de l’Union africaine, à une délégation de 13 personnalités issues de la société civile, de l’Opposition et de la majorité ayant signé l’appel du 11 juillet dernier en rapport avec ces questions.
Le député Delly Sesanga, porte-parole de la délégation a déclaré à la presse au sortir de l’audience, qu’ils sont venus soumettre au chef de l’Etat la primeur de leurs démarches en rapport avec un éventuel consensus sur le processus électoral en RDC.
Il a précisé que c’est le chef de l’Etat lui-même qui avait lancé un appel afin qu’il y ait un large consensus au sein de la classe politique du pays sur cette matière. A une question, l’élu de Lwiza a fait savoir que leur démarche consistait à rapprocher les points de vue des uns et des autres de cette préoccupation et non rechercher un dialogue pour le partage du pouvoir du genre Sun City, précisant que la démarche se rapportait uniquement aux questions électorales, à savoir parvenir à un consensus.
Le ralentissement de la dépréciation du Franc congolais face à la devise étrangère a fait l’objet d’une réunion du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba avec les membres de la conjoncture économique.
Le vice-Premier ministre et ministre du Plan, Elysée Munembwe a souligné à l’issue de la rencontre, qu’il s’observe un ralentissement de la dépréciation du franc congolais face à la devise étrangère, grâce aux mesures prises par le gouvernement et la Banque Centrale du Congo.
La Prospérité enchaîne que le dans le cadre toujours de la dépréciation du franc congolais, le Prof Mabi Mulumba juge Félix Tshisekedi « bon élève » par rapport à deux de ses prédécesseurs.
Selon l’ancien Premier ministre de Mobutu, la dépréciation du franc congolais était de 300,69% sous Laurent-Désiré Kabila, 425,60% sous Joseph Kabila et 19,77% en à peine une année et demi sous Félix Tshisekedi. C’est ce qu’a révélé le Professeur Evariste Mabi Mulumba au travers d’un tweet. Officiellement 1 dollar américain s’échange aujourd’hui contre 1,961 franc congolais.
«Les gens ont marché pour condamner cette dépréciation soutient Mabi Mulumba. Cependant, ils oublient que la cause principale est la pandémie de la Covid-19 qui a amenuisé les exportations, sources de devises étrangères. Il ne faut pas perdre de vue que depuis 1997, le régime de Félix est à ce jour celui qui a enregistré un faible taux de dépréciation», prévient Evariste Mabi, Premier ministre honoraire.
La santé précaire de la monnaie nationale serait donc consécutive aux effets pervers de la Covid-19 et non pas à la mauvaise gouvernance au sommet de l’Etat, selon ce spécialiste patenté sur les questions monétaires. Mabi Mulumba dit ne pas comprendre cette agitation de la part de ceux qui ont gouverné jadis et ont accusé un record en termes de dépréciation de la devise nationale, conclut la consœur.
«1. Kabila le père, au moment de la création du franc congolais, le dollar était à 1,30 FC et l’a laissé à 311,60 FC en 2001, soit un taux de dépréciation de plus de 300,69% ; 2. Joseph Kabila a, sous son régime, déprécié le franc congolais à 425,60% car à son départ le dollar a fini à 1.637,79 ; 3. Félix Tshisekedi a, depuis sa prise de fonction et à ce jour, enregistré un taux de dépréciation de 19,77% seulement et dans un contexte très particulier», a indiqué le Prof Mabi.
Il sied de noter que l’actuel Chef de l’Etat a instruit le Premier ministre et certains ministres d’arrêter la dégringolade du franc congolais. Histoire de répondre efficacement à l’une des revendications des marcheurs du FCC, partenaires de la coalition au pouvoir.
Forum des As écrit de son côté que
«Rien n’a cependant filtré de l’entretien de mardi entre la délégation de 13 personnalités avec le Président de la république».
Le groupe de 13 acteurs sociopolitiques avec Delly Sesanga en tête, ont démarré leurs consultations pour obtenir un consensus autour de réformes électorales.
Ils ont rencontré mardi, le président de la République, Félix Tshisekedi. On croit savoir que Delly Sesanga, Henry Thomas Lokondo, Daniel Mukoko Samba, Patrick Muyaya, Claudel André Lubaya, Jacques Ndjoli, Jean-Jacques Mamba, Juvénal Munubo ont déposé leur cahier des charges portant sur les réformes électorales en vue d’avoir des élections apaisées en 2023.
Après des tensions provoquées par l’entérinement de Ronsard Malonda par l’Assemblée nationale comme représentant des confessions religieuses pour succéder à Corneille Nangaa à la tête de la CENI et les propositions de loi querellées de Minaku et Sakata sur la réforme de la Justice, ajoute le confrère, les 13 acteurs sociopolitiques dont 8 députés nationaux ont résolu de consulter l’ensemble de la classe politique.
Objectif, trouver un consensus sur les réformes électorales, pour baliser le chemin d’un processus électoral apaisé, en tirant les leçons de trois cycles électoraux de 2006, 2011 et 2018 qui se sont soldés par des contestations des résultats sur fond de violences.