Kinshasa, 08 janvier 2024 (ACP).- «Association des musiciens congolais» (ACOM) est le nom de la nouvelle plateforme artistique qui vient de naître et qui s’ajoute sur la liste des organisations membres de la société civile, en République démocratique du Congo, a annoncé un des membres de son comité provisoire, au cours d’un entretien lundi avec l’ACP.
« Une nouvelle association regroupant exclusivement les artistes musiciens vient d’être mise en place à Kinshasa dans le souci de militer pour la professionnalisation des musiciens congolais et de la promotion de la musique en RDC. L’idée est qu’à travers notre association, la voix du musicien soit également prise en compte en tant qu’une organisation membre de la société civile dans notre pays», a souligné Paul Le Perc, membre du bureau provisoire l’ACOM.
«L’Association congolaise des musiciens (ACOM) est une structure créée par les professionnels de l’art d’Orphée dont la majorité sont des jeunes leaders de la scène musicale », a-t-il ajouté.
Le bureau provisoire de la nouvelle plateforme se prépare déjà pour l’organisation de l’évènement qui va marquer sa première sortie officielle devant le public, les autorités et les partenaires.
« Comme souhaité lors de la dernière réunion, un comité a été mis en place pour coordonner les préparatifs de l’assemblée générale, les adhésions, les statuts… Cette équipe va fonctionner sous forme d’un bureau provisoire composé de 6 personnes qui y travaillent déjà depuis quelques jours. Il s’agit des chanteurs Guy Moler Mapamboli, Beya Bendoson, Joss Kalim, Déborah Ntoya, Tsaka Kongo, Paul Ngoie le Perc ainsi que Didi Kembrwars (Diaspora) », a révélé le Jazzman Paul Le perc Ngoy.
Et de poursuivre : « Ce bureau a une mission de deux mois pour organiser l’Assemblée générale avant fin février. Pour nous permettre d’identifier chaque artiste musicien dans notre base de données, et en préparation de l’Assemblée générale, nous commençons le processus officiel d’enregistrement de ceux désirant en faire partie. Ceci constitue d’office un appel pour tout musicien qui veut nous rejoindre dans l’ACOM. Vu que l’adhésion n’est pas obligatoire».
« ACOM » pour le changement

A en croire la source, l’initiative de créer une nouvelle structure a été prise par des artistes qui n’avaient aucune responsabilité au sein de l’Union des musiciens Congolais (UMUCO) qui date depuis l’époque du Maréchal Mobutu.
« De toute façon, on ne pourra pas créer un nouveau monde, on sera obligé de travailler avec les anciens. Car le changement est un long processus. Le Président de la République Félix Antoine TSHISEKEDI en connait quelque chose », a martelé le directoire de l’ACOM.
Et de conclure : « Ce qui est vrai, nous sommes déterminés à changer l’image de l’artiste musicien en République démocratique du Congo. Il est important de trouver des moyens pour susciter l’intérêt de cette nouvelle structure chez les vrais professionnels de musique».
Selon le corps fondateur, l’ACOM est une plateforme dont la création a été motivée suite à la léthargie constatée au sein de l’Union des musiciens congolais (UMUCO) caractérisée par son inactivité criante depuis plusieurs années.
En outre, les jeunes leaders de la scène musicale reprochent le manque d’organisation dans l’administration et aucune assemblée générale organisée depuis plus de deux décennies, ainsi que la confiscation de l’UMUCO par un groupe des vétérans de la musique congolaise.
« L’Union des musiciens congolais a été non seulement prise en otage mais surtout la structure a été politisée et devenue un fonds de commerce pour certains doyens de la Rumba », fustigent les membres de l’ACOM.
Et ajouter : « Alors que l’UMUCO est censée jouer un rôle important de syndicat pour la défense des droits et intérêts des musiciens en tant qu’une organisation professionnelle dirigée par des artistes responsables ». ACP/