Kinshasa, 13 septembre 2024 (ACP).- Deux romans intitulés « Pile ou face » et « Le gendarme et la cassette » des écrivains Tony Mandi et Marc Mukaba N’kiel de la République démocratique du Congo, ont été présentés jeudi, lors de la 8ème édition de la grande rentrée littéraire au Centre Wallonie Bruxelles, à Kinshasa, capitale du pays.
«Dans ‘’Pile ou face’’, je vais nous plonger d’emblée dans un univers romanesque à la fois intense et captivant. Le parcours de Patrick, qui est obligé de quitter son quartier luxueux de Macampagne pour Tshangu, lieu de toutes les dramaturgies de Kinshasa, car étant un milieu un peu sobre, ce qui fera qu’il rencontre sa meilleure amie Rachel. Cette dernière sera victime d’un viol collectif et sa vie va tourner au vinaigre. Il n’en fallait pas plus pour faire basculer la vie de Patrick d’où le livre d’entrée de jeu est d’une grande richesse psychologique», a recensé Tony Mandi, auteur dudit livre.
Et d’ajouter: «lorsqu’un adolescent entend pour la première fois le mot viol, il peut aisément le confondre avec son plus proche paronyme vol. Au fond dans mon livre, la confusion de l’ado est justifiée (…). Lorsqu’un individu vous agresse sexuellement, il vous vole une partie de vous-même avec brutalité, et vous arrache sauvagement la dignité. Le pire, c’est que très peu de gens se rendent compte de votre déchirement intérieur».
Dans ce roman publié aux Editions Plume aiguisée, l’auteur parvient à brosser un portrait saisissant de ce jeune homme charismatique, qui trouve refuge auprès d’un groupe d’amis avec lesquels, il fonde une sorte de «gang des trois mousquetaires».
«Cette dynamique de groupe, rendue avec beaucoup de vivacité, promet des rebondissements et des conflits passionnants», a renseigné Tony Mandi.
Le fait que leur histoire soit brusquement rattrapée par un terrible secret ajoute une part de mystère et de tension qui ne peut que susciter la curiosité du lecteur.
À travers cent septante-neuf (179) pages, l’auteur congolais a donné un aperçu très prometteur de la richesse de son écriture et de sa capacité à manier les ressorts du roman contemporain.
L’histoire de vol d’un gendarme dans un marché local exposée à travers le roman le «gendarme et la cassette»
De son côté, l’écrivain congolais Marc Mukaba N’kiel, a expliqué son roman en ces termes: «Il s’agit dans le roman intitulé (le gendarme et la cassette), d’un gendarme impitoyable appelé Moyibi, qui régnait en maître absolu sur un marché local, et n’hésitait pas à extorquer les vendeurs pour s’enrichir. Mais lorsqu’il déroba les reliques funéraires d’un jeune au nom d’Elam, Moyibi sera frappé d’une étrange malédiction. Son guérisseur étant formel, le voleur ne pouvait pas guérir sans restituer lesdits objets sacrés. C’est ainsi que débuta alors une course effrénée contre la mort(…), pour retrouver à temps la famille d’Elam(…).
Hantée par la culpabilité, l’épouse de Moyibi assiste impuissamment aux souffrances de son mari condamné pour son acte sacrilège, sachant chaque minute qui passe rapprochait plus le gendarme vers la mort», a dit Marc Mukaba N’kiel, lors de la présentation de cet ouvrage qui comporte 162 pages, publiées depuis le février à l’édition Mikanda.
La thématique de «femme et paix», a été placée au centre de la Grande rentrée littéraire de Kinshasa en cours, rappelle-t-on.
ACP/ODM